Bannière avec le métropolite grec-orthodoxe Boulos Yazigi et le métropolite syriaque-orthodoxe Gregorios Yohanna Ibrahim, disparus en 2013

Bannière avec le métropolite grec-orthodoxe Boulos Yazigi et le métropolite syriaque-orthodoxe Gregorios Yohanna Ibrahim, disparus en 2013

Une décennie plus tard, les archevêques kidnappés sont toujours portés disparus

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Un appel à prier pour tous les chrétiens faits prisonniers

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De John Newton

 

Dix ans après la disparition de deux archevêques, les Églises du Moyen-Orient ont choisi la date de leur enlèvement comme jour de commémoration de tous les chrétiens enlevés dans la région.

L’annonce officielle a été faite ce 24 avril, lors d’un événement organisé par le Conseil des Églises du Moyen-Orient pour marquer l’anniversaire de l’enlèvement du métropolite grec-orthodoxe Boulos Yazigi et du métropolite syriaque-orthodoxe Gregorios Yohanna Ibrahim en 2013.

À partir de 2024, les chrétiens de toute la région observeront le 22 avril, jour où ils ont été capturés, une Journée œcuménique des personnes enlevées et ou disparues sous la contrainte.

Le métropolite Ephrem Maalouli d’Alep et d’Alexandrette, qui a été nommé successeur du métropolite Yazigi par le Synode gréco-orthodoxe d’Antioche, a déclaré que leurs communautés espéraient toujours que les deux prélats reviendraient.

Dans un message envoyé à l’association caritative catholique Aide à l’Église en Détresse (AED), il a déclaré : « Nous n’avons aucune information, ni positive ni négative, donc nous vivons avec notre espérance. Les gens vivent avec l’espoir que les deux évêques reviendront, parce qu’ils les aiment. »

Il a ajouté : « La question de l’enlèvement n’est plus l’affaire d’une Église ou d’une autre – c’est une affaire non seulement pour les Églises, mais pour tous les chrétiens, parce qu’elle n’est pas personnelle. Elle concerne les deux évêques, et elle est liée aux droits de l’homme, ou des chrétiens, au Moyen-Orient et dans le monde entier. »

Le métropolite grec-orthodoxe Boulos Yazigi et le métropolite syriaque-orthodoxe Gregorios Yohanna Ibrahim ont été enlevés dans la zone située entre Alep et la frontière turque.

Ils se déplaçaient pour négocier la libération de deux prêtres – l’Arménien catholique Michael Kayyal et le Grec orthodoxe Maher Mahfouz – qui avaient été enlevés par des djihadistes.

La route sur laquelle se trouvait leur voiture a été bloquée par leurs ravisseurs et leur chauffeur, le diacre Fatha’ Allah Kabboud, a été tué d’une balle dans la tête. L’attentat n’a pas été revendiqué.

Une décennie plus tard, on ne sait toujours pas ce qu’il est advenu des deux hauts ecclésiastiques, bien qu’en 2019 des informations aient circulé selon lesquelles le métropolite Ibrahim était vivant et détenu par Daech (ISIS).

Le métropolite syriaque-orthodoxe Boutros Kassis d’Alep – successeur du métropolite Ibrahim – a souligné la nécessité de continuer à prier pour tous les chrétiens faits prisonniers.

Il a déclaré : « Nos archevêques, prêtres et tous ceux qui ont été enlevés nous servent d’étendard pour avancer dans les épreuves et les difficultés car chaque jour d’enlèvement est une vraie mort. Tendons la main à tous et prions avec des cœurs remplis d’espoir et d’espérance pour eux. »

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Rédaction

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