Le pape François a reçu en audience le Premier ministre par intérim du Liban, M. Najib Mikati, ce jeudi matin 16 mars 2023. La rencontre a commencé à 9h50 et a duré 25 minutes. M. Mikati a ensuite rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, accompagné de Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États et les organisations internationales.
Au cours « des entretiens cordiaux » à la Secrétairerie d’État, lit-on dans un communiqué officiel, le Saint-Siège a exprimé sa « préoccupation » « pour la situation socio-économique difficile vécue par la population libanaise ». La « situation » est « aggravée par l’impasse institutionnelle dans laquelle se trouve le pays, qui attend de toute urgence l’élection d’un nouveau président de la République ».
Au cours de la rencontre ont aussi été soulignées : « l’importance de la présence inaliénable des chrétiens au Liban et dans tout le Moyen-Orient » et « la nécessité de renforcer la coexistence pacifique entre les Libanais de différentes confessions afin de garantir la paix et la stabilité dans toute la région ».
Lors du traditionnel échange de cadeaux, le pape François a offert au Premier ministre libanais une sculpture en bronze représentant un enfant aidant un autre à se lever, avec l’inscription Amare Aiutare (« Aimer aider ») et les principaux documents du pontificat, dont le message pour la Journée mondiale de la paix 2023, un livre sur la « Statio Orbis » du 27 mars 2020 (prière pour la fin de la pandémie), édité par la Maison d’édition du Vatican (LEV), et la Déclaration sur la Fraternité humaine signée à Abu Dhabi.
Najib Mikati a remis au pape François un bénitier en pierre avec une image de Notre-Dame des Douleurs. Dans une note explicative, on lit que « dans plusieurs Églises orientales » cette icône est surtout vénérée pendant le carême, particulièrement le Jeudi saint et le Vendredi saint. Pour les Libanais, Notre-Dame des Douleurs est le « refuge dans toutes les circonstances difficiles et éprouvantes ».
Rappelons que le Liban vit une crise économique sans précédent depuis plusieurs mois, aggravée par une crise gouvernementale. Après l’expiration du mandat du président Michel Aoun, le 31 octobre dernier, les députés libanais se sont réunis à 11 reprises sans pouvoir s’entendre sur le nom du prochain président.