(ZENIT News / Rome, 24.01.2023). – À partir du Message pour la Journée mondiale des communications sociales 2023, ZENIT propose 19 brefs contenus d’une valeur particulière :
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1) C’est le cœur qui nous a poussé à aller, voir et écouter, et c’est le cœur qui nous pousse à une communication ouverte et accueillante.
2) Nous devons avoir peur non pas de proclamer la vérité, même si elle est parfois inconfortable, mais de le faire sans charité, sans cœur.
3) « Le programme du chrétien – comme l’a écrit Benoît XVI – est « un cœur qui voit » ». Un cœur qui, par ses pulsations, révèle la vérité de notre être et qui, pour cette raison, doit être écouté. Cela incite celui qui écoute à se mettre sur la même longueur d’onde, au point de pouvoir sentir dans son propre cœur les pulsations de l’autre.
4) Pour pouvoir communiquer selon la vérité dans la charité, l’on doit purifier son propre cœur.
5) L’appel à parler avec le cœur interpelle radicalement notre temps, tellement enclin à l’indifférence et à l’indignation, parfois même sur la base de la désinformation qui falsifie et instrumentalise la vérité.
6) Communiquer cordialement signifie que celui qui nous lit ou nous écoute est amené à saisir notre participation aux joies et aux craintes, aux espoirs et aux souffrances des femmes et des hommes de notre temps.
7) Dans une période de l’histoire marquée par des polarisations et contrapositions – dont, malheureusement, la communauté ecclésiale n’est pas exempte – l’engagement pour une communication « à cœur et à bras ouverts » ne concerne pas seulement les professionnels de l’information, mais est une responsabilité de tout un chacun.
8) Nous sommes tous appelés à rechercher et à dire la vérité, et à le faire avec charité.
9) De notre bouche ne devraient pas sortir de paroles mauvaises, « mais plutôt une parole bonne et constructive, profitable à ceux qui écoutent » (Ep 4, 29). (Eph 4,29).
10) Parfois, un discours aimable ouvre une brèche dans les cœurs les plus endurcis.
11) la communication ne doit jamais être réduite à un artifice, à – nous dirions aujourd’hui – une stratégie de marketing, mais doit être le reflet de l’âme, la surface visible d’un noyau d’amour invisible aux yeux. Pour saint François de Sales, c’est précisément « dans le cœur et par le cœur que s’accomplit ce processus d’unification subtil et intense en vertu duquel l’homme reconnaît Dieu ».
12) À partir de ce « critère de l’amour » que, par ses écrits et son témoignage de vie, le saint évêque de Genève nous rappelle que « nous sommes ce que nous communiquons ».
13) La communication est souvent instrumentalisée pour que le monde nous voie comme nous voudrions être et non comme nous sommes.
14) Si l’on observe le paysage de la communication aujourd’hui, ne s’agit-il pas précisément des caractéristiques auxquelles doit satisfaire un article, un reportage, une émission de radio ou de télévision ou un post sur les réseaux sociaux ?
15) « Dans l’Église, il y a un grand besoin d’écouter et de s’écouter. C’est le don le plus précieux et le plus généreux que nous pouvons offrir les uns les autres ».
16) Nous avons un besoin urgent dans l’Église d’une communication qui embrase les cœurs, qui soit un baume sur les blessures et qui éclaire le chemin de nos frères et sœurs. Je rêve d’une communication ecclésiale qui sache se laisser guider par l’Esprit Saint, douce et en même temps prophétique, qui sache trouver de nouvelles formes et modalités pour la merveilleuse annonce qu’elle est appelée à porter dans le troisième millénaire. Une communication qui mette au centre la relation avec Dieu et le prochain, en particulier les plus démunis, et qui sache allumer le feu de la foi plutôt que préserver les cendres d’une identité autoréférentielle. Une communication dont les fondements sont l’humilité dans l’écoute et la parresia dans le parler, qui ne sépare jamais la vérité de la charité.
17) Il est urgent d’affirmer une communication qui ne soit pas hostile. Il est nécessaire de surmonter « l’habitude de disqualifier instantanément l’adversaire en lui appliquant des épithètes humiliantes, en lieu et place d’un dialogue ouvert et respectueux ».
18) Comme il y a 60 ans, nous vivons aujourd’hui une heure sombre où l’humanité craint une escalade de la guerre, qu’il faut endiguer au plus vite, y compris au niveau de la communication. On est consterné d’entendre avec quelle facilité sont prononcés des paroles appelant à la destruction de peuples et de territoires. Des propos qui, malheureusement, se transforment souvent en actions guerrières d’une violence féroce.
19) Du cœur jaillissent les paroles justes pour dissiper les ombres d’un monde fermé et divisé et construire une civilisation meilleure que celle que nous avons reçue.