Le pape François souligne que « nous avons besoin, aujourd’hui surtout, … d’un zèle ardent pour l’évangélisation ». « En annonçant ensemble l’Évangile », explique-t-il, « nous réalisons que nous ne pouvons pas dignement répandre le nom de Jésus, qui est né, est mort et est ressuscité pour tous, sans témoigner de la beauté de l’unité, signe distinctif de ses disciples. »
C’est ce que le pape a dit en s’adressant aux membres d’une délégation œcuménique finlandaise venue à Rome, à l’occasion de la fête de saint Henri d’Uppsala, patron de Finlande, ce jeudi 19 janvier 2023. Le pape a salué « avec une grande joie » « les membres luthériens et catholiques, mais aussi les membres orthodoxes et méthodistes » de la délégation.
Au début de son discours, le pape François a remercié les délégués pour leurs interventions et s’est dit « reconnaissant » pour « l’image évocatrice » de la mer Baltique, « source de vie menacée par les actions humaines, lieu de rencontre douloureusement affecté par le climat de confrontation provoqué par la brutalité insensée de la guerre ». « La guerre est toujours une défaite, toujours », a déclaré le pape.
Il a repris « cette image d’eau » pour rappeler « le don de réconciliation reçu au baptême ». « Ayant reçu l’unique baptême, a poursuivi le pape, en tant que croyants, nous sommes appelés avant tout à rendre grâce, car, à partir des eaux du baptême, notre existence même a été réconciliée avec Dieu, avec les autres et avec toute la création. »
Le pape a souligné qu’« en tant que fils et filles réconciliés, nous sommes appelés à travailler sans relâche pour la réconciliation entre nous et à être des acteurs de réconciliation dans notre monde ».
Le pape a rappelé que « pendant la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens » (18-25 janvier), « nous réfléchissons également aux paroles du prophète Isaïe : ‘Apprenez à faire le bien, recherchez la justice’ ». Dans ces paroles, a-t-il dit, « nous entendons un écho de notre baptême, qui nous appelle, en tant que justifiés par la grâce, à accomplir des œuvres de justice avec gratuité et à offrir des gestes concrets de proximité aux victimes de l’injustice, du mépris, de diverses formes d’oppression et surtout des guerres ».
En tant que « témoins de la foi au Christ, qui s’est plongé dans la fragilité de notre condition humaine, nous avons le devoir de nous plonger dans les blessures de tous ceux qui sont dans le besoin », a affirmé le pape. « Et de le faire ensemble », a-t-il ajouté.
Soulignant « que nous sommes bien unis entre nous, ici et maintenant, avec chacun de nos frères et sœurs dans le Christ », le pape a souligné que nous sommes « aussi » unis « avec nos mères et pères dans la foi, qui ont vécu avant nous ». « De la parfaite communion du ciel, ils nous regardent et nous encouragent à marcher ensemble sur cette terre. » Saint Henrik, « témoin de la foi, messager de l’espérance et instrument de la charité, est l’un d’entre eux », a dit le pape. « Avec lui, nous célébrons la communion œcuménique de tous les saints, connus et inconnus, qui sont nés à une vie nouvelle dans les eaux du baptême. »
Le pape François a souhaité que les chrétiens reconnaissent combien « l’unité qui nous unit est grande et combien il est important de prier ensemble, de travailler assidûment et de dialoguer intensément pour surmonter nos divisions et être, conformément à la volonté du Seigneur, un dans la communion trinitaire, afin que le monde croie ».
