En s’adressant aux chanoines réguliers de saint Augustin, le pape rappelle que « la vie consacrée est comme l’eau, si elle ne coule pas, elle pourrit, perd son sens, elle est comme le sel qui perd sa saveur, il devient inutile » (Mt 5,13)
Le pape François a reçu en audience onze chanoines réguliers de saint Augustin – une confédération fondée en 1959 par saint Jean XXIII. Dans son discours, le pape les a encouragés à « chercher » le Christ et à ne pas se contenter « d’une mémoire archéologique », qui « nous transforme en pièces de musée, peut-être dignes d’admiration, mais pas d’imitation ».
« La bonne mémoire », « c’est la mémoire ‘deutéronomique’ des racines, des origines », affirme le pape. Elle « nous aide à vivre le présent pleinement et sans peur afin de nous ouvrir à l’avenir avec une espérance renouvelée ».
Le pape souligne que « la règle fondamentale de la vie religieuse » est de se mettre à « la suite du Christ proposée par l’Évangile ». « L’Évangile, explique le pape, nous rappelle constamment de placer le Christ au centre de notre vie et de notre mission. Cela nous ramène au « premier amour ». Et aimer le Christ signifie aimer l’Église, son corps. »
Le pape dit aux chanoines réguliers que leur « principale occupation est la recherche constante et quotidienne du Seigneur ». « Cherchez-le dans la vie communautaire », invite-t-il. « Cherchez le Seigneur dans la lecture assidue de la Sainte Écriture », « cherchez le Seigneur dans la liturgie, en particulier dans l’Eucharistie », « cherchez-le dans l’étude et dans la pastorale ordinaire », « cherchez-le aussi dans les réalités de notre temps, sachant que rien d’humain ne peut nous être étranger ».
Ce sont « les différents chemins d’une même recherche, qui suppose le chemin de l’intériorité, de la connaissance et de l’amour du Seigneur, à l’école de saint Augustin », poursuit le pape et il cite les paroles du Père de l’Église : « Ne sors pas de toi-même, entre constamment en toi-même ; la vérité habite l’homme intérieur. » (De la vraie religion, 39,72; Confessions, 3,6,11)
« De cette manière, conclut le pape, la lumière du Maître intérieur éclaire pour nous les réalités temporelles. »