Dans une partie d’une longue interview vidéo, Guido Horst, rédacteur en chef de l’hebdomadaire national catholique Die Tagespost, a interrogé Mgr Gänswein sur le document controversé du pape François, qui limite la célébration de la messe avec le missel utilisé avant le Concile Vatican II.
(ZENIT News / Cité du Vatican, 3 janvier 2023)
Le journal allemand Die Tagespost a publié une interview de Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier de Benoît XVI jusqu’à sa mort. Il était la personne la plus proche du pape émérite, et pas seulement pendant la dernière étape de sa vie.
Dans une partie de la longue interview vidéo, Guido Horst, rédacteur en chef de Die Tagespost, a interrogé Mgr Gänswein sur le document controversé du pape François qui limite la célébration de la messe avec le missel antérieur à Vatican II. La question est la suivante : « La levée par Benoît XVI des restrictions à la célébration de la forme extraordinaire du rite romain selon le Missel de 1962 n’a pas duré comme il l’avait prévu. En tant que pape émérite, Benoît XVI a assisté à la promulgation du Motu Proprio Traditionis Custodes du pape François. A-t-il été déçu ? »
Georg Gänswein répond :
« Cela l’a beaucoup affecté. Je pense que le pape Benoît a eu le cœur brisé lorsqu’il a lu le nouveau Motu Proprio, car son intention était que ceux qui avaient simplement trouvé un refuge dans l’ancienne messe éprouvent une paix intérieure, une paix liturgique, et de les éloigner de Mgr Lefebvre. Et si vous pensez au nombre de siècles pendant lesquels l’ancienne messe a été une source de vitalité et de nourriture spirituelle pour de nombreuses personnes, y compris de nombreux saints, il est impossible d’imaginer qu’elle n’ait plus rien à offrir. Et n’oublions pas que de nombreux jeunes, qui sont nés après Vatican II et qui ne comprennent pas pleinement tout le drame du Concile, même s’ils connaissent la nouvelle messe, trouvent toujours un foyer et un trésor spirituels même dans l’ancienne messe. Enlever ce trésor aux fidèles… Eh bien, je ne peux pas dire que je suis à l’aise avec cela. »
Bien que l’entretien ait vraisemblablement été réalisé avant la mort de Benoît XVI (pour autant que nous le sachions, Mgr Gänswein était en Allemagne avant que la santé du pape émérite ne se détériore et qu’il doive rentrer), il se déroule dans un contexte de franchise et d’ouverture d’opinion personnelle ainsi que dans le contexte de la publication prochaine des mémoires de Mgr Gänswein. L’interview peut être visionnée (avec traduction anglaise) grâce à ce lien. La déclaration sur Traditionis Custodes se trouve à la 23e minute environ.
