Transparente. Belinda Mason, Silent Tears © courtoisie de un.org/fr/events/endviolenceday

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La violence contre les femmes et les filles, «un fléau dans nos sociétés», par Mgr Urbanczyk

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OSCE : Conférence de Varsovie sur la dimension humaine

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« La violence contre les femmes et les filles reste un fléau dans nos sociétés », a dénoncé Mgr Janusz S. Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE),

Le représentant permanent du Saint-Siège auprès de l’OSCE est intervenu le 3 octobre 2022 à la Conférence de Varsovie sur la Dimension humaine, qui se tient du 26 septembre au 7 octobre.

Mgr  Urbanczyk a demandé que soient prises des mesures juridiques, judiciaires et pratique pour « lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles « et pour « réparer ces injustices ».

L’ambassadeur polonais a également souligné la nécessité d’« un changement d’attitude de la part de ceux qui ignorent et qui violent la dignité humaine inhérente à la femme ».

Consacrée pendant 10 jours à des discussions sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans l’espace OSCE, la Conférence est également une plateforme pour évaluer la mise en œuvre des engagements de la dimension humaine de l’OSCE et signaler les questions qui nécessitent l’attention urgente de la communauté internationale.

Voici notre traduction du discours prononcé en anglais par Mgr Urbanczyk :

 

Discours de Mgr Janusz S. Urbanczyk

Monsieur le Modérateur,

En dépit des nombreux engagements et mesures adoptés par les Etats participants, la violence contre les femmes et les filles reste un fléau dans nos sociétés. Qu’elle soit physique, sexuelle ou psychologique, c’est un phénomène épouvantable et répandu qui ne peut pas être ignoré. En outre, les conflits entraînent des niveaux plus élevés de violence contre les femmes et les filles, comme nous le constatons en Ukraine. Malheureusement, des épisodes de violence se produisent également dans le contexte de la vie ordinaire. En effet, les violences contre les femmes et les filles peuvent aussi se manifester sous la forme d’abus sur le lieu de travail, de harcèlement sexuel, de pornographie, de prostitution, de stérilisation forcée, d’incitation à l’avortement et à l’avortement sélectif.

Chaque personne et l’ensemble de la société sont blessés lorsque la dignité inhérente d’une femme ou d’une fille n’est pas respectée ou protégée. Comme le dit le pape François : « de la façon dont nous traitons le corps de la femme, nous comprenons notre niveau d’humanité. Combien de fois le corps de la femme a-t-il été sacrifié sur les autels profanes de la publicité, du profit, de la pornographie, exploité comme une toile à utiliser ? Pourtant le corps de la femme doit être libéré du consumérisme, il doit être respecté et honoré » (1).

Il est nécessaire de prendre des mesures juridiques, judiciaires et pratiques pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles et elles doivent tendre à réparer ces injustices.

Cependant, le progrès authentique des femmes requiert, fondamentalement, un changement d’attitude de la part de ceux qui ignorent et qui violent la dignité humaine inhérente à la femme. Dans de nombreuses circonstances, ce problème a sa source dans l’idée, malheureusement encore courante, mais le plus souvent non exprimée et erronée, que les femmes sont inférieures aux hommes et qu’il est par conséquent normal que l’homme soumette la femme à sa propre volonté ou qu’il la fasse servir à son plaisir. Si la dignité commune et égale de l’homme et de la femme n’est pas reconnue, affirmée et correctement expliquée et enseignée aux générations futures, il y a peu d’espoir d’inverser la tendance actuelle.

L’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) affirme que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Cela signifie clairement que l’égalité en dignité et en droits des femmes et des hommes découle de l’origine et de la nature mêmes de la personne humaine. N’oublions pas que les femmes et les hommes sont égaux dans leur dignité et leur valeur inhérentes et que, avec leurs droits égaux et inaliénables, ceci « est le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde » (2).

Merci, Monsieur le Modérateur.

(1) Cf. Pape François, Homélie du 1er janvier 2020.

(2). Cf. Préambule de la DUDH.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

 

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Hélène Ginabat

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