Mgr Gabriele Caccia © Vatican Media

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ONU: placer « la dignité de la personne humaine » au cœur de toute politique, par Mgr Caccia

Pour prévenir ou poursuivre les crimes

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« La dignité de la personne humaine devrait être nécessairement placée au cœur de toute politique et intervention visant à prévenir ou à poursuivre les crimes », a déclaré Mgr Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies. Il a également invité à « poursuivre les efforts de prévention et de lutte contre la consommation de drogue ». « Les activités liées aux drogues illicites », a-t-il dit, « devraient continuer à augmenter dans les années à venir » et « cela constitue une menace sérieuse pour le bien-être des individus, des familles et des communautés ».

Mgr Caccia est intervenu le 3 octobre 2022 devant la Troisième commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, indique un communiqué de la Mission permanente du Saint-Siège auprès des Nations Unies. Il a prononcé deux déclarations : sur la prévention du crime et la justice pénale, notamment sur le contrôle international des drogues, et sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) à des fins criminelles.

Dans sa première déclaration, Mgr Caccia se concentre « sur deux domaines qui nécessitent une action concrète ».

Premièrement, il s’agit des « crimes qui affectent l’environnement » : ils « peuvent causer d’énormes dommages et exacerber les crises existantes ». « La déforestation illégale, l’exploitation minière illégale, le trafic d’espèces sauvages et le trafic de déchets, et d’autres crimes environnementaux ont un impact négatif sur les trois dimensions du développement durable », souligne l’observateur permanent. De plus, ajoute-t-il, « puisque les crimes environnementaux affectent fréquemment nos ressources communes, ils sont souvent perçus comme sans victime ». Mgr Caccia cite les paroles du pape François qui avait souligné « un lien circulaire naturel entre le profit et la responsabilité sociale » et un « lien indissoluble … entre une éthique respectueuse des personnes et du bien commun et la fonctionnalité réelle de tout système économique financier » (discours aux membres de la Fondation  Centesimus AnnusPro Pontifice, le 26 mai 2018).

Deuxièmement, il s’agit de la nécessité d’une « action concrète » pour faire face aux « activités liées aux drogues illicites », « y compris la production, la fabrication, le trafic et la consommation de stupéfiants et de substances psychotropes ». Ces « activités » constituent « une menace sérieuse pour le bien-être des individus, des familles et des communautés, qui subissent tous le poids de l’activité criminelle et souffrent des méfaits de la dépendance ». « Il est donc essentiel de poursuivre les efforts de prévention et de lutte contre la consommation de drogue », affirme l’observateur.

Le Saint-Siège « est convaincu que ces problèmes peuvent, doivent et sont déjà traités sans légaliser les drogues ». La consommation de drogues « est toujours destructrice, souligne Mgr Caccia, et ne peut être éradiquée sans de sérieux efforts pour condamner et empêcher non seulement leur consommation et leur vente, mais aussi la soi-disant culture de la drogue ».  La société et les forces de l’ordre « devraient se concentrer sur l’identification des réseaux de trafiquants et la poursuite des grands criminels, tout en prévenant la consommation de drogue, dans le but de réduire la production et la consommation de drogue, quelle que soit la stigmatisation qui pourrait être associée à ces efforts ».

L’observateur permanent insiste sur le fait que « des politiques efficaces de lutte contre la drogue devraient toujours inclure un soutien compatissant pour les personnes aux prises avec une dépendance ».

Les efforts de prévention, note-t-il, « devraient commencer par une éducation adéquate et de qualité, tant au sein de la famille qu’à l’école » et devraient, selon les paroles du pape Paul VI, « former la capacité de juger correctement » et « de développer un sens des valeurs » qui « peut aider à développer une conception correcte de la personne humaine et sa dignité inhérente ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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