Cardinal Parolin © capture de Zenit / KTO, 29 janvier 2021

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Malte : un voyage « très attendu », marqué par la préoccupation du pape pour l’Ukraine

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Le contexte et les objectifs, par le card. Parolin

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Le voyage imminent du pape François à Malte sera « une invitation à mettre fin à la guerre » en Ukraine, mais également à marcher dans les pas de saint Paul, « l’évangélisateur par excellence », estime le cardinal Pietro Parolin.

A la veille du 36e voyage apostolique du Pape François à Malte, qui se déroulera les 2 et 3 avril prochains, le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin a évoqué le contexte et les objectifs de ce déplacement du Saint-Père, au micro de Radio Vatican. Il s’agit, a-t-il indiqué, d’un « voyage très attendu » car, prévu en 2020, il avait été reporté en raison de l’épidémie de Covid-19.

Dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, qui le « préoccupe énormément », le pape François réitèrera certainement « son appel à cesser les combats, à faire taire les armes et à poursuivre le dialogue », a poursuivi le cardinal Parolin. Ce sera donc un voyage marqué par la « grande tristesse » maintes fois exprimée par le pape et par sa « participation à la souffrance de cette population ».

Malte est aussi la terre d’accueil de l’apôtre saint Paul, « l’évangélisateur par excellence », qui y fit naufrage avant d’atteindre Rome. Pour le cardinal Pietro Parolin, c’est un lieu « significatif » en cette dixième année du pontificat du pape François.

Ce voyage du pape sur la petite île de Malte, au cœur de la Méditerranée, mettra le projecteur une fois encore sur le drame des migrations : « Nous remercions le Seigneur car nous assistons à un véritable concours de solidarité avec les réfugiés d’Ukraine », a déclaré le secrétaire d’Etat, qui se réjouit de la mobilisation des pays européens. Il espère que « cette expérience tragique pourra réellement aider à sensibiliser à l’égard des autres migrants également, ceux qui viennent du sud ». Pour le cardinal italien, « il n’y a pas d’alternative à la coopération et au partage de la responsabilité des « fardeaux » entre tous les pays européens ».

Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer : le cardinal Parolin rappelle les recommandations du pape à l’égard de ceux qui subissent la migration. Mais, ajoute-t-il, « aucun État ne peut assumer seul cette responsabilité. Nous avons besoin d’un engagement commun qui doit être également partagé avec la société civile, y compris les groupes religieux et l’Église catholique en particulier ».

La « priorité », insiste-t-il, est de « de sauver des vies en mer et cela peut être fait en augmentant les routes disponibles pour une migration régulière ».

Plus en amont, il est nécessaire d’agir « afin que personne ne soit contraint de quitter sa patrie en raison d’un conflit, de l’insécurité ou du sous-développement », estime le secrétaire d’Etat. Par conséquent, il convient d’investir dans les pays d’origine, notamment en termes de développement économique, de stabilité politique, de bonne gouvernance et de respect des droits de l’Homme ».

Malte est aussi la terre d’accueil de l’apôtre saint Paul, « l’évangélisateur par excellence », qui y fit naufrage avant d’atteindre Rome. Pour le cardinal Pietro Parolin, c’est un lieu « significatif » en cette dixième année du pontificat du pape François, car « s’il y a une note qui a caractérisé avec insistance » ce pontificat, « c’est précisément celle de l’appel, de l’invitation de l’Église à devenir toujours plus missionnaire, à porter l’annonce de l’Évangile à tous, dans toutes les situations ».

Le pape, précise le cardinal Parolin, invite à une « conversion missionnaire », qui demande « du temps et de la bonne volonté » : « je crois que cet appel a eu un effet profond sur la vie de l’Église ». Il y voit une « volonté de la plupart de s’engager dans cette direction pour annoncer l’Évangile » et donner ainsi « des raisons de vivre et d’espérer dont nous avons tant besoin dans le monde ».

Quant à l’Eglise de Malte, elle est confrontée aux mêmes problèmes que tous les pays occidentaux : un « certain déclin de la pratique religieuse » et un « effritement des valeurs chrétiennes sur lesquelles la société a été fondée ». Mais également une « grande tradition religieuse de proximité avec les gens et leurs besoins », s’exprimant à travers ses nombreuses œuvres de charité.

Le pape François ira donc « confirmer dans la foi » les catholiques maltais, qui forment 85% de la population, afin que cette foi se traduise dans « un témoignage » proclamé « à temps et à contretemps » et qu’elle s’incarne « dans la charité et dans l’accueil des autres ».

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Hélène Ginabat

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