« Toute violation des droits de l’homme universels et des libertés fondamentales représente une menace pour la paix », affirme Mgr Janusz S. Urbanczyk devant l’Organisation pour la sécurité et la coopération (OSCE), en se référant à l’Acte final d’Helsinki.
Mgr Janusz S. Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège auprès de l’OSCE, est intervenu à la séance de clôture de la première réunion supplémentaire sur la dimension humaine consacrée à la « coopération internationale pour faire face aux violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme », le 29 mars 2022, à Vienne.
Alors que le pape François demande avec instance le respect du droit international dans le cadre de la guerre en Ukraine, le représentant du Saint-Siège souligne que l’ordre et la justice « ne sont pas fondés sur la force de la puissance militaire, mais sur le respect sincère de la défense et de la promotion des droits de l’homme universels et des libertés fondamentales ».
Voici notre traduction de l’intervention de Mgr Urbanczyk (Texte entier)
Intervention de Mgr Janusz Urbanczyk
Madame la Modératrice,
Le Saint-Siège souhaite remercier la Présidence polonaise en exercice de l’OSCE et le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) pour l’organisation de cette première Réunion supplémentaire sur la dimension humaine de 2022 sur « la coopération internationale pour faire face aux violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme ». Notre gratitude va également à tous les intervenants, présentateurs et modérateurs pour leurs contributions à notre débat.
Au cours de nos discussions, une question clé a émergé : que pouvons-nous faire, en tant que membres de la communauté internationale, afin de réduire le risque de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire pendant un conflit armé. Cette question renvoie à un problème fondamental : le fait que la guerre est, en soi, une rupture de l’ordre juridique international, qu’un conflit armé est une défaillance profonde de l’État de droit international.
Depuis l’Acte final d’Helsinki, les droits de l’homme universels et les libertés fondamentales sont reconnus comme « un facteur essentiel de paix, de justice et de bien-être nécessaire pour assurer le développement de relations amicales et de coopération entre eux comme entre tous les États ». Par conséquent, toute violation des droits de l’homme universels et des libertés fondamentales représente une menace pour la paix.
Depuis le début de l’inacceptable agression armée contre l’Ukraine, le pape François a attiré l’attention sur les violations continues des droits humains fondamentaux, insistant « pour que le droit international soit à nouveau respecté ». « Le sang et les larmes des enfants, la souffrance des femmes et des hommes qui défendent leur terre ou fuient les bombes font trembler notre conscience. Une fois de plus, l’humanité est menacée par un abus pervers de pouvoir et des intérêts de parti, qui condamnent des personnes sans défense à subir toutes sortes de violence brutale ».
Le Saint-Siège a toujours été convaincu que la sécurité et la paix sont « façonnées par les efforts dirigés jour après jour vers l’établissement de l’univers ordonné voulu par Dieu, avec une justice plus parfaite entre les hommes ». Cet ordre et cette justice ne sont pas fondés sur la force de la puissance militaire, mais sur le respect sincère de la défense et de la promotion des droits de l’homme universels et des libertés fondamentales, dont les violations ne peuvent jamais cesser de troubler notre conscience.
Madame la Modératrice,
Ma délégation souhaite remercier une fois de plus la Présidence polonaise et le BIDDH pour avoir organisé la première Réunion supplémentaire sur la dimension humaine de cette année. Nous sommes convaincus que les discussions ont contribué à une meilleure compréhension des défis actuels de la coopération internationale dans la lutte contre les violations des droits humains fondamentaux et du droit international humanitaire.
Merci, Madame la Modératrice.
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat