« Chaque fois que nous nous approchons d’une personne avec la charité et l’amour, nous lui rendons sa dignité », a affirmé le pape François aux religieuses de l’Institut des Filles de Notre Dame du Jardin, une congrégation missionnaire hospitalière et enseignante.
Le pape François a reçu en audience les participants au Chapitre général de l’Institut des Filles de Notre Dame du Jardin, samedi 26 mars 2022, dans la Salle du Consistoire. Une trentaine de religieuses étaient présentes, dont la mère générale. Argentine et originaire de Buenos Aires, cette dernière a offert au pape un tableau représentant Notre-Dame du Jardin.
Le pape a rendu hommage au fondateur, saint Antoine Marie Gianelli, appelé « le saint de fer » en référence à la solidité de sa foi : « Il a été un apôtre de l’Evangile du travail, élément essentiel de la vie personnelle, familiale et sociale », a-t-il dit. (…) « Par sa prédication, il a témoigné et annoncé la foi en la Providence de Dieu. Par ses œuvres de miséricorde, il a montré le chemin de la sainteté en donnant l’exemple d’une charité concrète et attentive envers les plus petits et les personnes marginalisées de la société ».
Commentant le thème du Chapitre général « Attentives au monde, le cœur en Dieu », cela implique « une tension », a-t-il dit : « être en Dieu mais aller dans les périphéries, toujours dans les périphéries les plus démunies. Et là, nous témoignons de Dieu ».
Le pape François a encouragé les religieuses missionnaires présentes sur tous les continents, en particulier en Amérique du sud et à Buenos Aires, à ne pas se laisser effrayer par les difficultés, mais à les affronter « avec confiance et espérance, sachant que vous êtes les premières à être pauvres et à avoir besoin de Dieu ». Cette attitude, a-t-il ajouté, « fait de vous une bonne terre dans laquelle peut germer la graine de la charité », nourrie par la prière et l’adoration « pour demeurer “le cœur en Dieu” ».
Etre « attentives au monde », a commenté le pape François, signifie reconnaître « les semences du règne de Dieu présentes dans la réalité », « prendre les situations et les personnes telles qu’elles sont et les accompagner » vers Dieu. Cela signifie également « ne pas rester “au balcon“ », en regardant « les choses de manière aseptisée, sans entrer en contact avec le monde ».
Il a dénoncé la « culture de l’autoréférence », du « maquillage », du « miroir », une culture « un peu égotiste » qui « pousse à l’indifférence » et « trouble l’ordre des relations humaines », laissant place à « l’esclavage de l’injustice et de l’exploitation, qui offensent la dignité des personnes ». Contre cette culture, « avec la charité, votre institut peut aller partout » a-t-il déclaré.
Le nom de l’Institut est un hommage à Nostra Signora dell’Orto, une représentation miraculeuse de la Vierge Marie peinte sur le mur d’un jardin dans la ville ligure de Chiavari où la congrégation a été fondée. C’est sur ce lieu qu’a été construite la cathédrale sanctuaire du diocèse homonyme.
