« Merci beaucoup, Saint-Père, pour vos prières pour l’Ukraine que vous avez organisées partout le monde, et pour sa visite à l’Ambassade de Russie près le Saint-Siège, au nom de la paix », écrit le professeur ukrainien Pidlisnyi au pape François.
Yurii Pidlisnyi, responsable de la Commission pour la famille et les laïcs de l’Église gréco-catholique ukrainienne, responsable de la chaire de sciences politiques de l’Université catholique ukrainienne et responsable du projet « L’éducation dans un monde fragmenté » a en effet adressé une lettre au pape François, communiquée ce 18 mars 2022, alors qu’il est retenu par la guerre en Ukraine.
Elle a été transmise au pape par Mgr Guy-Réal Thivierge, secrétaire général de la fondation « Gravissimum educationis« , et le pape l’a remercié: « Merci pour cette lettre que vous apportez, qui est un appel, attire l’attention sur ce qui se passe. »
Il cite le Jugement dernier dans l’Evangile de Matthieu, que le pape François cite si souvent, pour paraphraser: « J’étais sous les bombes, et tu n’as pas fermé le ciel au-dessus de moi. »
Il supplie: « S’il vous plaît, Votre Sainteté, avec vos prières et votre autorité, aidez à arrêter la guerre pour ces personnes les plus vulnérables. »
Nous traduisons – traduction rapide, de travail – du texte en italien diffusé par le Saint-Siège.
AB
Lettre du prof. Yurii Pidlisnyi
Votre Sainteté, cher Pape François, cher Successeur de Saint-Pierre, à qui Jésus a confié la tâche de garder sa Parole et de paître son troupeau : merci beaucoup, Saint-Père, pour vos prières pour l’Ukraine que vous avez organisées partout le monde, et pour sa visite à l’Ambassade de Russie près le Saint-Siège, au nom de la paix.
En ces terribles jours de guerre, en regardant les centaines de morts et les milliers de civils blessés, les dizaines et les centaines de jardins d’enfants, d’écoles, d’hôpitaux pédiatriques et de refuges détruits et endommagés, nous pouvons regarder dans les yeux de ces enfants et nous souvenir des paroles de Jésus-Christ sur la solidarité concrète et la responsabilité de chaque chrétien et des hommes de bonne volonté.
« Parce que – je cite – j’avais faim et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif et vous ne m’avez rien donné à boire; J’étais un étranger et tu ne m’as pas donné l’hospitalité, nu et tu ne m’as pas habillé, malade et en prison et tu ne m’as pas rendu visite. Alors eux aussi répondront : Seigneur, quand t’avons-nous jamais vu affamé ou assoiffé ou étranger ou nu ou malade ou en prison et ne t’avons pas assisté ? Mais il répondra : En vérité, je vous le dis, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces moindres de mes frères, vous ne les avez pas faites à moi« , (Mt 25, 42-45).
Avec amour filial,
Yurii Pidlisnyi
© Traduction de Zenit, Anita Bourdin