Le cardinal polonais Konrad Krajewski, aumônier apostolique, envoyé par le pape, est arrivé à Lviv, en Ukraine, mardi 8 mars, après une étape de deux jours en Pologne.
Le card. Konrad Krajewski est venu témoigner aux réfugiés et à tout le pays du soutien spirituel et matériel du pape François. A Lviv, il a rencontré l’archevêque gréco-catholique Sviatoslav Shevchuk et demain, jeudi 10 mars, il participera à une rencontre de prière avec ce dernier et avec les chefs des différentes confessions qui le pourront.
« Nous savons que la foi réussit à déplacer les montagnes, dit-il, c’est ce que nous lisons dans l’Evangile et nous en sommes sûrs. Je pense que c’est justement par notre prière et par notre foi que nous réussirons à arrêter cette guerre ».
Dans un entretien avec les médias du Vatican, l’aumônier du pape a indiqué qu’il se trouvait dans les environs de Lviv, sans préciser où, « pour des raisons de sécurité ». C’est là qu’arrivent les grandes aides de la Communauté européenne, via la Pologne, a-t-il expliqué : « Tout est déchargé dans de grands entrepôts et d’ici, les camions partent pour Kiev, pour Odessa et vers le sud du pays ». Les évêques de Kiev, d’Odessa et de Karkhiv, et le nonce apostolique lui-même, lui ont confirmé que « toutes ces aides arrivent encore à destination, malgré les bombardements ».
Si l’ouest de l’Ukraine n’est pas encore sous les bombes, la situation y est cependant difficile : « Ici, on a du mal à trouver du diésel », indique le cardinal polonais. C’est pourquoi le pape, par le biais de l’Aumônerie, a voulu contribuer aux frais de carburant pour les camions qui apportent les aides de la Communauté européenne, en particulier de la nourriture et des médicaments.
Lviv compte maintenant « un demi-million d’habitants en plus », précise l’envoyé du pape : « Ici, rapporte-t-il, toutes les cinq minutes, je vois des réfugiés arriver de la partie orientale de Kiev. Ce sont surtout des femmes avec des enfants ». Certains veulent entrer en Pologne, mais d’autres attendent de pouvoir retourner chez eux.
Le cardinal Konrad Krajewski témoigne que ces réfugiés prient, espèrent et remercient la Communauté européenne « qui leur apporte tous ces dons, qui est proche et qui prie pour eux » : « Jamais ils ne s’étaient sentis si unis, constate-t-il. « Ils sentaient déjà qu’ils faisaient partie de l’Europe ; maintenant, à travers ces gestes humanitaires, ils sentent qu’ils en font partie intégrante ».
