Card. Pietro Parolin (archive) © Vatican News

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« Inacceptable », le bombardement d’un hôpital pédiatrique à Marioupol, déclarations du card. Parolin

Cesser-le-feu et ouvrir de vraies négociations

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« Inacceptable! »: le cardinal secrétaire d’État du Saint-Siège, Pietro Parolin, condamne ainsi le bombardement d’un hôpital pour enfants et une maternité en Ukraine, à Marioupol, ce mercredi 9 mars 2022, rapporte Radio Vatican.

« Je dis que bombarder un hôpital est inacceptable. Il n’y a aucune raison, il n’y a aucune motivation pour faire cela », a déclaré le cardinal Pietro Parolin aux journalistes qui l’ont interrogé lors d’un congrès à Rome, à l’Angelicum .

Un raid aérien russe a en effet détruit cet hôpital de Marioupol, rénové en 2019, et qui soignait quelque 72 000 enfants.

Sur une vidéo d’une minute 19 s. publiée par la présidence ukrainienne, on voit les bâtiments soufflés, des débris, des matelas, des morceaux de verre jonchant le sol.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), au moins 19 attaques ont été perpétrées en Ukraine contre des établissements de soins, du personnel de santé et des ambulances, faisant au moins dix morts, depuis le début de l’invasion russe le 24 février.

« La première version qui a été donnée pour cette guerre était qu’il s’agissait d’une opération militaire visant uniquement à détruire des installations militaires en Ukraine afin de garantir la sécurité de la Russie. Bombarder un hôpital pour enfants, un hôpital pédiatrique, n’a rien à voir avec ce but, a déclaré le cardinal Parolin, selon Il Messaggero: « Je suis très inquiet, tout d’abord par ce qui se passe, car c’est devenu une guerre totale. ».

Le pape a lui-même clairement rejeté la qualification « d’opération militaire » dimanche 6 mars, après l’angélus.

Pour le cardinal Parolin, l’espace pour les négociations est limité, mais il continue d’espérer qu’une position négociée pourra être atteinte, continue Radio Vatican.

Il avait pu, en effet, s’entretenir au téléphone avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mardi 8 mars, pendant plus de 30 minutes: celui-ci n’a « donné aucune garantie » a déclaré le cardinal italien, « aucune assurance sur les couloirs humanitaires ».

Le secrétaire d’Etat a cependant redit la disponibilité du Saint-Siège pour entreprendre des démarches sur le front diplomatique de façon à trouver des solutions capables de mettre fin à la guerre.

En particulier, le Saint-Siège a demandé d’arrêter le conflit et de consolider les négociations, en se rendant disponible pour la médiation, s’il est estimé qu’il peut être utile, mais il doit être appelé à le faire.

Il a exprimé ses craintes d’une guerre longue, précise Il Messaggero: « Il doit y avoir une ouverture de la part de chacun, car ce n’est que s’il y a une volonté de vraiment négocier et de trouver des accords que les problèmes peuvent être résolus. (…) Si chacun s’accroche à ses positions, rien ne peut être fait. La guerre va continuer et devenir de plus en plus meurtrière, et avec la perspective, Dieu nous aide, qu’elle puisse même s’étendre. J’espère que non, j’espère que non. »

D’autre part, il a souligné, relève Radio Vatican, que la présence en Ukraine de deux cardinaux, l’aumônier pontifical Konrad Krajewski, et le préfet par intérim du Dicastère pour le développement humain intégral, Michael Czerny, est le signe que le pape François veut apporter sa contribution, diplomatique, spirituelle, mais également  humanitaire.

Enfin, se référant aux propos du patriarche orthodoxe russe Kirill, le cardinal a déclaré que ces déclarations « ne favorisent pas » et « ne promeuvent pas » une entente, au contraire elles risquent « d’agiter encore plus les esprits », conduisant à une « escalade qui ne résout pas la crise pacifiquement ».

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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