Carmélites de Compiègne, © Facebook des 16 Carmélites de Compiègne

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France : vers la canonisation des 16 carmélites de Compiègne

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Une canonisation « équipollente »

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Le pape François souhaite canoniser les seize carmélites de Compiègne, guillotinées pendant la Révolution française pour « leur attachement à leur sainte religion », indique un communiqué de l’Ordre des carmes déchaux (OCD).

Le 10 février 2022, le pape a autorisé la procédure de canonisation par équipollence (qui ne demande pas de miracle) des bienheureuses carmélites.

Le rayonnement des carmélites martyres « à travers la vie sociale et culturelle française par la célébration d’une canonisation sera un témoignage fort pour notre pays et un magnifique signe de réconfort et d’espérance pour le monde », écrivent les carmes.

Rappelons que la canonisation équipollente évite le processus formel de canonisation ainsi que la cérémonie, puisqu’elle se produit par la publication d’une bulle papale.

Les seize religieuses ont été condamnées à mort par le tribunal révolutionnaire et ont été guillotinées – « en haine de la Foi et de l’Église » – le 17 juillet 1794, place du Trône. Leurs corps ont été jetés dans la fosse commune du cimetière de Picpus à Paris.

Le 27 mai 1906, elles ont été béatifiées par le saint pape Pie X « comme Vierges et Martyres » et inscrites au calendrier liturgique le 17 juillet.

Les carmes expliquent que « les seize religieuses ont témoigné ensemble de leur Foi dans une offrande communautaire qu’elles ont renouvelée chaque jour pendant deux ans ». En septembre 1792, « en pleine Révolution », la mère prieure du Carmel de Compiègne a proposé à ses sœurs de faire un acte de consécration par lequel la communauté s’offrirait en sacrifice « pour que la paix soit rendue à l’Église et à l’État ».

Plus de 200 ans après leur exécution, « d’innombrables demandes et courriers parviennent continuellement aux sœurs carmélites de Compiègne ». Depuis 1994, plus de 600 témoignages de grâces obtenues provenant de 46 pays des 5 continents ont été envoyés au monastère ainsi que 172 témoignages de possibles miracles et guérisons physiques, spirituelles et psychologiques.

Ils citent les paroles de Georges Bernanos (1888-1948), auteur du célèbre ouvrage « Dialogues des Carmélites » : « C’est la sainteté, ce sont les saints qui maintiennent cette vie intérieure sans laquelle l’humanité se dégradera jusqu’à périr. » Grâce à ce livre, les carmélites martyres « n’ont cessé de faire l’objet de ferventes dévotions à Paris, à Compiègne, et en plusieurs autres lieux de France, ainsi que dans le monde entier », notent les carmes.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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