Angelus 1er janvier 2022, ©Vatican Media

Angelus 1er janvier 2022, ©Vatican Media

Posé dans une mangeoire, Dieu « nous encourage avec tendresse » (traduction complète)

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Paroles du pape avant l’angélus, 1er janvier 2022

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« La nouvelle année commence avec Dieu qui, dans les bras de sa mère et posé dans une mangeoire, nous encourage avec tendresse », a déclaré le pape François avant l’angelus, ce samedi 1er janvier 2022. « Nous avons besoin de cet encouragement », a-t-il poursuivi, car « nous vivons encore des temps incertains et difficiles à cause de la pandémie ».

Le pape François a prononcé ces paroles de la fenêtre de son studio du palais du Vatican, ce 1er janvier 2022, à midi, avant la prière de l’angélus. Il avait célébré la messe dans la basilique Saint-Pierre deux heures auparavant. En ce premier jour de l’année, qui est aussi la 55e Journée mondiale de la Paix, le pape a invité à ne pas craindre de « faire l’expérience de notre faiblesse et de notre fragilité ».

En déposant l’enfant Jésus « sous nos yeux, sans un mot », a commenté le pape François, Marie nous donne « un message étonnant : Dieu est proche, à portée de la main. Il ne vient pas avec la puissance de celui qui veut être craint, mais avec la fragilité de celui qui demande à être aimé ; il ne juge pas du haut d’un trône, mais il nous regarde d’en bas comme un frère, ou plutôt comme un fils. »

« Nous ne pouvons vraiment construire la paix que si nous l’avons dans notre cœur », « si nous la recevons du prince de la paix », a souligné le pape. Mais la paix, a-t-il ajouté, est également « notre engagement » : elle exige que l’on fasse « le premier pas », « des gestes concrets », à travers « l’attention aux plus petits », « la promotion de la justice », « le courage du pardon, qui éteint le feu de la haine ».

Paroles du pape François avant l’Angelus

Chers frères et sœurs, bonjour ! Bonne année !

Commençons cette nouvelle année en la confiant à Marie Mère de Dieu. L’Evangile de la liturgie de ce jour parle d’elle, en nous renvoyant à l’enchantement de la crèche. Les pasteurs partent sur le champ vers la grotte et que trouvent-ils ? Ils trouvent, dit le texte, « Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire » (Lc 2, 16). Arrêtons-nous sur cette scène et imaginons Marie qui, comme une maman tendre et attentionnée, vient de coucher Jésus dans la mangeoire. Dans ce geste de le déposer, nous pouvons voir un don qui nous est fait : la Vierge Marie ne garde pas son fils pour elle-même, mais elle nous le présente ; elle ne le serre pas seulement dans ses bras, mais elle le dépose pour nous inviter à le regarder, à l’accueillir et à l’adorer. Voilà la maternité de Marie : l’enfant qui est né, elle nous l’offre à tous. Elle est toujours ainsi : elle donne son Fils, elle indique son Fils, elle ne garde jamais son Fils comme s’il lui appartenait, non. Et c’est ainsi tout au long de la vie de Jésus.

Et en le déposant sous nos yeux, sans dire un mot, elle nous donne un message étonnant : Dieu est proche, à portée de la main. Il ne vient pas avec la puissance de celui qui veut être craint, mais avec la fragilité de celui qui demande à être aimé ; il ne juge pas du haut d’un trône, mais il nous regarde d’en bas comme un frère, ou plutôt comme un fils. Il nait petit et démuni pour que personne ne doive plus avoir honte de soi-même : c’est précisément lorsque nous faisons l’expérience de notre faiblesse et de notre fragilité que nous pouvons sentir Dieu encore plus proche, parce qu’il s’est présenté ainsi à nous, faible et fragile. Il est le Dieu-enfant qui naît l

Et voici que la nouvelle année commence avec Dieu qui, dans les bras de sa mère et posé dans une mangeoire, nous encourage avec tendresse. Nous avons besoin de cet encouragement. Nous vivons encore des temps incertains et difficiles à cause de la pandémie. Nombreux sont ceux qui ont peur de l’avenir et qui ploient sous des situations sociales, des problèmes personnels, des dangers provenant de la crise écologique, des injustices et des déséquilibres économiques planétaires. En regardant Marie avec son fils dans ses bras, je pense aux jeunes mères et à leurs enfants, fuyant les guerres ou les famines ou attendant dans des camps de réfugiés. Ils sont nombreux ! Et en contemplant Marie qui dépose Jésus dans la mangeoire, le mettant à la disposition de tous, souvenons-nous que le monde change et que la vie de tous ne s’améliore que si nous nous mettons à la disposition des autres, sans attendre que ce soient eux qui commencent à le faire. Si nous devenons des artisans de fraternité, nous pourrons retisser les fils d’un monde déchiré par les guerres et les violences.

Aujourd’hui, nous célébrons la Journée mondiale de la Paix. La paix « est à la fois un don d’en haut et le fruit d’un engagement commun » (Message pour la LV Journée mondiale de la Paix, 1). Un don d’en haut : il faut la demander à Jésus parce que, seuls, nous ne sommes pas en mesure de la garder. Nous ne pouvons vraiment construire la paix que si nous l’avons dans notre cœur, que si nous la recevons du prince de la paix. Mais la paix est également notre engagement elle requiert que l’on fasse le premier pas, elle demande des gestes concrets. Elle se construit par l’attention aux plus petits, par la promotion de la justice, par le courage du pardon, qui éteint le feu de la haine. Et elle a aussi besoin d’un regard positif : que l’on regarde toujours – dans l’Eglise comme dans la société, non pas le mal qui nous divise mais le bien qui peut nous unir ! Il ne sert à rien de se laisser abattre et de se plaindre, mais il faut se relever les manches pour construire la paix. Qu’en ce début d’année, la Mère de Dieu, Reine de la paix, obtiennent la concorde pour nos cœurs et pour le monde entier.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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