« Il existe une ‘architecture’ de la paix, à laquelle contribuent différentes institutions de la société », « mais il existe aussi un ‘artisanat’ de la paix qui nous concerne tous » : c’est ce que souligne – en citant les paroles du pape – le cardinal Peter Turkson, préfet du dicastère pour le service du développement humain intégral. Il a présenté le message du pape François pour la 55e Journée mondiale de la paix (1er janvier 2022) au cours de la conférence de presse ce mardi 21 décembre 2021, jour de la publication du Message.
Ont également participé à la conférence de presse : Sr. Alessandra Smerilli, secrétaire par intérim du dicastère pour le service du développement humain intégral; P. Fabio Baggio, sous-secrétaire de la section Migrants et Réfugiés; Aboubakar Soumahoro, président de la Ligue des travailleurs et porte-parole des Invisibili in Movimento.
Dans son intervention, le cardinal Turkson rappelle que « les caractéristiques de la paix » présentées dans ce texte dérivent « de l’enseignement du pape François ». En s’appuyant sur le texte de l’encyclique Fratelli Tutti, il souligne que « les processus de changement qui conduisent à une paix durable sont avant tout façonnés par les peuples » et « ne sont pas produits dans des bureaux ou dans des cabinets ». Cela signifie que « chacun joue un rôle fondamental, dans un unique projet innovant, pour écrire une nouvelle page de l’histoire, une page remplie d’espérance, remplie de paix, remplie de réconciliation » (FT, 231).
Pour construire la paix, dit le cardinal, il faut « persévérer dans la lutte pour promouvoir une ‘ culture de la rencontre’ ». « Cela nous oblige à placer au centre de toute activité politique, sociale et économique la personne humaine », note-t-il.
Les jeunes : « les premiers protagonistes de ce message »
Dans son intervention, Sr. Alessandra Smerilli souligne que « la phrase d’Isaïe » choisie par le pape François pour son message est tirée d’un des chapitres des chants du serviteur souffrant de YHWH. « Ce messager de paix, explique la sœur, est le messager d’une paix difficile, car vraie, pas d’une paix facile et romantique. » C’est l’annonce d’un prophète « qui sait que la recherche et la construction de la paix coexistent avec la souffrance de beaucoup ».
Sr. Smerilli évoque plusieurs conflits qui sont actuellement en cours et souligne que « nous continuons, avec Isaïe, à annoncer la paix, mais nous n’oublions pas la douleur de ceux qui souffrent des guerres et le manque de paix dans ce monde. »
La secrétaire par intérim du dicastère pour le service du développement humain intégral note que « les jeunes » « sont les premiers protagonistes de ce message » : « Les jeunes qui ont toujours été au centre de l’enseignement du pape François, savent maintenant très bien qu’ils sont dans ce conflit entre nous et la terre… Ils savent qu’ils se battent pour sauver la planète et nous-mêmes, les êtres humains, de ce conflit absurde que notre système économique a déclaré à l’environnement naturel. Et le pape est avec eux. »
Le pape François, poursuit Sr. Smerilli, « répète encore une fois » : « dans le cri de la terre, on entend celui des pauvres, et dans celui des pauvres on entend le cri de la terre ». Les jeunes « le savent, ces jeunes de l’Economy of Francesco – que le pape François a appelés il y a deux ans et demi et qui aujourd’hui partout dans le monde – le savent et répondent à ce cri ».