La protection d’un « droit positif adéquat, inspiré des principes de solidarité » doit être adressée aux « nouveaux faibles », affirme le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin. Le service très spécial auquel les juristes catholiques sont « appelés » est celui d’une Église toujours plus proche des abandonnés, des oubliés, des derniers, souligne-t-il.
C’est ce que le cardinal Parolin a dit dans son discours à l’ouverture du 70e Congrès italien d’études de l’Union des juristes catholiques, intitulé « Les derniers: la protection juridique des sujets faibles », qui se déroule du 9 au 11 décembre, à l’Institut patristique Augustinianum et à l’Université LUMSA, à Rome, indique Vatican News du 9 décembre 2021. Le cardinal a envoyé un message vidéo, car il se trouve actuellement à Coni (Piémont) pour présider les funérailles de Mgr Aldo Giordano, nonce apostolique auprès de l’Union européenne et son ami personnel.
Vendredi 10 décembre, les participants à ce Congrès seront reçus en audience par le pape François.
Dans son message, le card. Parolin invite les juristes catholiques à ne pas oublier « que le vrai pouvoir est le service : le service de tous, surtout des plus petits ». À ce service, explique-t-il, « sont appelés, certes, les législateurs et les administrateurs publics », mais « également » les « universitaires et juristes », dans la mesure où « l’acquisition » de leurs « recherches » et de leurs « réflexions peut aider les premiers à mieux exercer leurs fonctions ».
Le secrétaire d’État estime que les juristes catholiques doivent analyser la justice dans le droit positif, pour comprendre où « les différentes faiblesses dans les relations ne sont pas garanties de manière égale, où la protection du plus fort dans la relation a pris la main du législateur ».
Le titre du congrès, rappelle le cardinal, invite à penser aux plus faibles qui « par la naissance ou les vicissitudes de la vie » ont « le plus besoin de protection et de promotion ». Se référant au système juridique italien, le cardinal Parolin note qu’ici « le problème des plus petits » d’un point de vue juridique est confié aux « grands principes contenus dans la Charte constitutionnelle ». En introduisant dans les articles le principe de « solidarité-charité », qui « n’est rien d’autre que donner au-delà de ce qui est dû, aller au-delà des prescriptions de la loi », souligne-t-il, la Constitution italienne présente un trait singulier « dans la mesure où elle semble fixer comme un devoir un comportement qui, allant au-delà de ce qui est légalement dû, dépasse la sphère du droit ».