« Les différentes formes de maltraitance que subissent de nombreuses femmes sont une lâcheté et une dégradation pour les hommes et pour toute l’humanité », déplore le pape François dans un tweet de ce jeudi 25 novembre 2021, en la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Impossible de détourner le regard
Le pape continue par cet appel à des mesures de protection: « Nous ne pouvons pas détourner le regard. Les femmes victimes de violences doivent être protégées par la société. »
Déjà, hier, 24 novembre, lors de l’audience générale, le pape a salué une association italienne qu’il a encouragée en ces termes: « Mes salutations vont à l’Association italienne des victimes de violence, a dit le pape en italien. Chers frères et sœurs, je vous remercie pour votre aide et votre soutien à ceux qui ont subi des maltraitances et vivent dans des situations d’angoisse et de misère. La violence est laide, elle est laide ; l’attitude violente est très mauvaise. Avec votre entreprise importante, vous contribuez à construire une société plus juste et plus solidaire. Que votre exemple inspire un engagement renouvelé à tous, pour que les victimes de violences soient protégées et que leurs souffrances soient prises en considération et écoutées. »
Mobilisation de Talitha Kum
La Journée internationale est promue par l’ONU avec ce thème 2021: « Oranger le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes ! »
Mais l’ONU promeut même 16 jours de mobilisation: « Les 16 Jours d’activisme de lutte contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles s’inscrivent dans le cadre d’une campagne internationale qui a lieu tous les ans. Elle débute le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se termine le 10 décembre, à l’occasion de la Journée des droits de l’homme. »
Pour sa part, le réseau Talitha Kum a relancé la lutte contre la traite des êtres humains, ce 25 Novembre : le réseau de religieuses appelle à un engagement accru pour éradiquer le fléau de la traite des êtres humains.
Le réseau mondial Talitha Kum compte des dizaines de religieuses sur tous les continents, qui coordonnent les efforts de lutte contre la traite des êtres humains de 60 réseaux inter-congrégations à divers niveaux locaux et régionaux.
« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face aux nombreux cas de violence à l’égard des femmes », déclare Mgr Cruz Serrano en citant le pape François: celles-ci « ne blessent pas seulement leur vie, mais aussi notre société. Malheureusement, l’une des formes les plus courantes de violence subie par les femmes et les filles est la violence sexuelle, conséquence d’une culture dans laquelle elles sont objectivées, les transformant et les présentant comme un objet de plaisir qui peut être utilisé et jeté ».
Une forme de violence qui touche les femmes et les filles est la traite des êtres humains, a rappelé Mgr Cruz Serrano: « 87% des victimes de la traite sont destinées au trafic sexuel », et en certaines régions du continent, « 60 % des victimes de la traite sexuelle sont des filles »: « Le fléau de la violence a un impact négatif sur la vie des femmes et des filles, mais a un impact plus important sur leur avenir. C’est pourquoi nous devons continuer à travailler, car en tant que communauté internationale, nous ne pouvons tolérer que la vie de milliers de filles et de femmes soit marquée et dans de nombreux cas détruite par le fait d’être victimes de violence. »
« Cette délégation réaffirme son engagement à unir ses forces pour que chaque femme soit respectée, protégée et valorisée », a encore déclaré le représentant du Saint-Siège.
Il a invité à « continuer à travailler ensemble pour que chaque État puisse mener des campagnes de sensibilisation sur la dignité des femmes, lutter contre leur objectivation et éliminer l’impunité pour les actes de violence ».
Mgr Cruz Serrano a conclu en citant le pape François: « toute violence infligée aux femmes est une profanation ».