Le pape François salue « une miséricorde discrète, silencieuse et cachée » des catholiques qui ont aidé les malades du sida dans les années 1980 et 1990, lorsque l’épidémie de ce virus était encore inconnue et avait un taux de mortalité très élevé.
Miséricorde cachée
Le pape s’est adressé au journaliste américain Michael O’Loughlin, auteur d’un essai récemment publié en anglais intitulé « Miséricorde cachée: le sida, les catholiques et les histoires méconnues de compassion face à la peur » (Hidden Mercy : AIDS, Catholics and the Untold Stories of Compassion in the Face of Fear », (ebook (ePub), en anglais, disponible le 30 novembre 2021), indique Vatican News du 16 novembre 2021.
Le pape a en effet écrit : « Merci d’avoir éclairé la vie et le témoignage des nombreux prêtres, religieux et laïcs qui ont choisi d’accompagner, de soutenir et d’aider leurs frères et sœurs souffrant du sida, au péril de leur profession et de leur réputation. »
« Au lieu de l’indifférence, de l’aliénation et même de la condamnation, a-t-il souligné, ces personnes se sont laissées toucher par la miséricorde du Père et l’ont laissée devenir l’œuvre de leur propre vie; une miséricorde discrète, silencieuse et cachée, mais néanmoins capable de soutenir et de redonner vie et histoire à chacun de nous. »
Malades du sida : une stigmatisation
Une discrimination et une stigmatisation à l’égard des malades du sida se répandent rapidement lorsque, au début des années 1980, la nouvelle maladie mortelle est découverte. À New York, les personnes atteintes du sida sont parfois même rejetées par les hôpitaux. À cette époque, le sida est qualifié de « cancer gay », et les homosexuels sont écartés de leur paroisse. Plusieurs membres de la hiérarchie ecclésiastique qualifient le virus de « punition divine pour un comportement sexuel immoral », rappelle Vatican News. Cette position est maintenue pendant des années.
Aujourd’hui, cette maladie continue à toucher plus de 36 millions de personnes dans le monde. Dans les pays les plus développés, le taux de mortalité a diminué grâce aux trithérapies, mais il reste encore très élevé dans les pays les plus pauvres, notamment en Afrique.