« Il faut marcher ensemble, sans préjugés et sans peur, en se plaçant aux côtés des plus vulnérables », recommande le pape François, ce dimanche 26 septembre 2021, après l’angélus de midi, place Saint-Pierre, à l’occasion de la 107e Journée mondiale du migrant et du réfugié. L’objectif est ambitieux: « Construire un monde de plus en plus inclusif qui n’exclue personne ». « Ne fermons pas les portes à leur espérance », exhorte le pape.
Cette Journée mondiale a été instituée en 1914 par le pape Benoît XV. En 1969, saint Paul VI rappelait que cette journée avait pour objectif que les membres du Peuple de Dieu connaissent mieux leurs « devoirs » et prennent leurs « responsabilités » pour soutenir des œuvres en faveur des personnes en migration.
« Aujourd’hui, a dit le pape François, nous célébrons la Journée mondiale du migrant et du réfugié, qui cette année a pour thème « Vers un nous toujours plus grand ». Il faut marcher ensemble, sans préjugés et sans peur, en se plaçant aux côtés des plus vulnérables : migrants, réfugiés, personnes déplacées, victimes de trafic et abandonnés. Nous sommes appelés à construire un monde de plus en plus inclusif qui n’exclue personne. »
Le pape a salué les chrétiens engagés en faveur de cette intégration: « Je me joins à tous ceux qui, dans les différentes parties du monde, célèbrent cette Journée ; je salue les fidèles réunis à Lorette pour l’initiative de la Conférence épiscopale italienne en faveur des migrants et des réfugiés. Je salue et remercie les différentes communautés ethniques présentes ici sur la place avec leurs drapeaux ; Je salue les représentants du projet « APRI » de la Caritas italienne ; ainsi que le Bureau des migrants du diocèse de Rome et le Centro Astalli. Merci à tous pour votre généreux engagement ! »
Il a proposé un geste: se rendre auprès de la sculpture monumentale de l’artiste canadien Timothy Schmalz, intitulé « Angels Unawares » , qu’il a béni, place Saint-Pierre, le 29 septembre 2019. « Et avant de quitter la place, a recommandé le pape, je vous invite à vous approcher de ce monument là – où se trouve le cardinal Czerny – : la barque avec les migrants, et à vous arrêter sur le regard de ces personnes et à saisir dans ce regard l’espérance que chaque migrant a aujourd’hui. pour recommencer à vivre. Allez-y, voyez ce monument. Nous ne fermons pas les portes à leur espérance. »
Les évêques de France en visite ad limina ont évoqué les migrations avec le pape François qu’ils ont rencontré pendant environ deux heures et demi. Lors d’une rencontre avec la presse, après leur rencontre, vendredi, 24 septembre, au séminaire français de Rome, l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, a souligné que le pape insiste sur la capacité « d’intégration » des nations et fait observer que c’est la responsabilité des gouvernants d’évaluer cette capacité d’intégration et d’accueil de chaque pays.
