Mgr Janusz S. Urbanczyk © OSCE

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OSCE : Mgr Urbanczyk plaide pour les plus pauvres (traduction complète)

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Et pour les mères de famille qui travaillent

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Les personnes vulnérables et en situation de précarité sont « les plus exposées à la souffrance » en cette période de pandémie, a rappelé Mgr Janusz S. Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège à l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) et auprès des autres organisations internationales à Vienne, devant l’OSCE, le 21 septembre dernier.

 

Mgr Urbanczyk est intervenu au cours de la Session 3 de la Conférence asiatique de l’OSCE 2021, le 21 septembre 2021, sur le thème : « Droits de l’homme et santé publique », en particulier en cette période de pandémie qui a mis en évidence, a-t-il fait observer, « de façon spectaculaire » les inégalités sociales.

 

Le représentant du Saint-Siège a insisté sur la nécessité et l’urgence d’un « accès aux médicaments et aux vaccins » pour les personnes pauvres ou les migrants, « entassés dans les bidonvilles urbains ou les camps de réfugiés » et pour les prisonniers. Il a également souligné les risques liés au manque d’ « informations responsables, transparentes et actuelles » pour cette population.

 

Par ailleurs, Mgr Urbanczyk a évoqué la « nécessité de soutenir davantage les femmes qui travaillent, en particulier, mais pas seulement, celles qui sont employées dans le secteur de la santé publique ».

 

Voici notre traduction de son intervention de Mgr Urbanczyk, en anglais.

 

Intervention de Mgr Janusz S. Urbanczyk

 

Madame la Modératrice,

 

Comme c’est la première fois que le Saint-Siège prend la parole lors de cette conférence asiatique de l’OSCE 2021, ma délégation souhaite remercier le ministère des Affaires étrangères de Thaïlande, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères d’Albanie et le Secrétariat de l’OSCE d’avoir organisé cette conférence sur les « réponses communes aux défis émergents pour faire progresser la sécurité globale ».

 

La pandémie de COVID-19 nous a rappelé la fragilité de la vie humaine et a mis en évidence notre interdépendance. Cette crise pourrait donc être l’occasion de « construire une société plus fraternelle et plus compatissante » (1). Parmi les leçons que nous pouvons tirer de la crise, il est essentiel d’adopter un comportement responsable et de faire preuve de solidarité afin de ne pas mettre les autres en danger.

 

Dans cette optique, il est bien connu que les droits de l’homme et les libertés fondamentales s’accompagnent de responsabilités. En outre, nous comprenons que les engagements de l’OSCE, ainsi que les documents internationaux relatifs aux droits de l’homme, ne prévoient leur dérogation ou leur limitation que dans certaines circonstances et conditions particulières, où la protection de la société dans son ensemble prime sur celle d’un individu.

 

Madame la Modératrice,

 

La pandémie de Covid-19 a mis en évidence de façon spectaculaire les inégalités qui font que les personnes en situation de vulnérabilité et de précarité sont les plus exposées à la souffrance.

 

Alors que la distanciation sociale est tout à fait possible pour les personnes aisées dans leurs maisons confortables, elle devient très difficile, voire impossible, pour les personnes pauvres ou les migrants, entassés dans les bidonvilles urbains ou les camps de réfugiés, sans parler des personnes en prison. Des mesures de protection particulières, notamment l’accès aux médicaments et aux vaccins, sont nécessaires et semblent très urgentes pour eux.

 

En outre, la pandémie a souligné que l’accès inéquitable à l’information et aux ressources en ligne peut faire davantage de victimes en cas d’urgence sanitaire, notamment lorsque des informations cruciales sur la Covid-19 ne sont pas disponibles pour tous. Sans un accès égal à des informations responsables, transparentes et actuelles, une cacophonie d’hypothèses non prouvées peut au contraire se répandre et augmenter considérablement les risques pour la sécurité et la santé.

 

Enfin, permettez-moi de souligner la nécessité de soutenir davantage les femmes qui travaillent, en particulier, mais pas seulement, celles qui sont employées dans le secteur de la santé publique : « Les femmes ont un besoin urgent d’aide pour s’occuper de leurs enfants et ne devraient pas être discriminées en termes de salaire et d’avancement, ou par la perte de leur travail de femme », a déclaré le pape François dans une interview publiée dans un livre. « Au contraire, leur présence est de plus en plus précieuse au centre des processus de renouvellement social, politique, professionnel et institutionnel » (2). Les femmes sont nécessaires au renouvellement de la société et de l’économie.

 

Merci, Madame la Modératrice.

 

__________________________

 

NOTES

(1) Pape François, Message vidéo adressé à l’Assemblée Générale des Nations Unies, 25 septembre 2020.

(2) Cf. Pape François, Dieu et le monde d’après : Une conversation avec Domenico Agasso.

 

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

 

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Hélène Ginabat

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