La ligne d’action du Curé d’Ars était « prier et aimer » : Mgr Lazare You Heung-sik, préfet de la Congrégation pour le clergé, a médité sur la figure de Jean-Marie Vianney lors d’une messe au dicastère, pour la fête du saint patron des prêtres, le 4 août 2021.
Le Curé d’Ars priait « en mettant toute sa confiance en Dieu », a ajouté le préfet dans son homélie rapportée par L’Osservatore Romano ; et il aimait « en s’intéressant aux personnes une à une, en les cherchant là où elles vivaient : dans leurs maisons et dans les champs qu’ils cultivaient ».
Le village français d’Ars « ne brillait pas par sa foi et sa vertu », a souligné Mgr You, mais saint Jean-Marie Vianney n’a pas perdu de temps à « se lamenter ni s’effrayer » : « rien n’a pu l’arrêter ». Ce dernier était convaincu que « Dieu conduit l’histoire : il sait et il pourvoit ».
Le préfet a mis son nouveau service – le pape l’a nommé à la tête de la Congrégation pour le clergé le 12 juin – sous le signe de son saint patron, qui sentait « toute son incapacité face à une mission qui semblait plus grande que lui ».
Jean-Marie Vianney était un homme « à l’écoute, a-t-il ajouté : à l’écoute profonde avant tout de Dieu et de sa volonté », et à l’écoute « de son prochain dans les situations complexes qu’il vivait ». Ainsi le prêtre est appelé à quitter ses « sécurités » et ses « certitudes », à se mettre « à l’écoute de la voix de Dieu » et à « avancer avec décision vers la terre promise du frère, de la soeur » qui est sur son chemin.
Ainsi le Curé d’Ars a été, « pour les gens, un pont vers Dieu », a-t-il conclu.