Laboratoires Hôpital Bambino Gesù de Rome, http://www.ospedalebambinogesu.it/

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Bambino Gesù : nouvelles recherches sur les tumeurs cérébrales

Découverte d’un nouveau mécanisme moléculaire

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Les nouvelles recherches sur les tumeurs cérébrales donnent de nouveaux espoirs aux petits patients atteints de cancer: les chercheurs de l’Hôpital pédiatrique du Saint-Siège Bambino Gesù avec les Universités de Tor Vergata, La Sapienza et Trente ont découvert le mécanisme qui régule la prolifération des cellules malades du médulloblastome – la néoplasie cérébrale la plus répandue à l’âge pédiatrique, indique Vatican News en italien du 29 juillet 2021.

L’étude a permis de découvrir le mécanisme qui déclenche la forme la plus agressive de cette maladie et d’identifier deux médicaments qui peuvent potentiellement bloquer sa croissance et son expansion en métastases.

Les coordinateurs des investigations médicales sont le directeur de la médecine expérimentale et de précision et de l’aire d’onco-hématologie de l’Hôpital pédiatrique du Saint-Siège, le prof. Franco Locatelli, et le prof. Francesco Cecconi. Le premier auteur est Francesca Nazio, chercheuse au Bambino Gesù et professeur ordinaire à l’Université de Rome Tor Vergata.

« Si nos résultats sont confirmés en application clinique, expliquent les chercheurs, ils pourraient conduire à une thérapie personnalisée de cette forme agressive de tumeur cérébrale. »

Cette étude est entièrement soutenue par la fondation pour la recherche sur le cancer AIRC et a été aussi publiée dans la revue scientifique internationale Acta Neuropathologica.

La procédure scientifique

Le médulloblastome est une tumeur qui se forme dans le cervelet et qui est normalement traitée par l’ablation à l’aide la radiothérapie et de la chimiothérapie. Le principal obstacle au traitement est la présence de cellules souches cancéreuses qui résistent à la radio et à la chimiothérapie, explique un communiqué de l’Hôpital Bambino Gesù.

Les espoirs de la nouvelle recherche portent notamment sur la tumeur du « groupe 3 », la forme présentant le plus grand risque de décès (survenant dans plus de 40% des cas dans les cinq ans suivant le diagnostic).

En effet un nouveau mécanisme moléculaire a été identifié, dont l’altération est responsable de l’agressivité de cette tumeur.

Il a été découvert, lit-on dans le communiqué, que dans les tumeurs du « groupe 3 », la protéine AMBRA 1 est produite à des niveaux excessifs et que, par conséquent, tous les processus qu’elle régule fonctionnent de manière anormale. En raison de cette surproduction d’AMBRA 1, le mécanisme utilisé par les cellules pour se débarrasser des composants endommagés est renforcé et les cellules cancéreuses en profitent pour survivre et proliférer. En outre, l’excès d’AMBRA 1 maintient les cellules dans un état de type souche qui, d’un côté les aide à se répliquer plus rapidement, et, de l’autre, les aide à migrer et à former des métastases.

La nouvelle découverte sur le mécanisme moléculaire, note Vatican News, présente « un pas en avant supplémentaire » dans le traitement des jeunes malades atteints de cancer.

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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