« Pourquoi les enfants souffrent-ils? »: le pape a une fois de plus mentionné cette question qui « touche le coeur », avant l’angélus de ce dimanche, entouré de jeunes enfants malades.
Le pape François a en effet prié l’angélus de ce dimanche 11 juillet 2021 depuis un balcon de l’hôpital Agostino Gemelli de Rome, où il a été opéré dimanche dernier 4 juillet au colon.
« Voici quelques amis enfants malades… a dit le pape. Pourquoi les enfants souffrent-ils ? Pourquoi les enfants souffrent est une question qui touche le cœur. Les accompagner par la prière et prier pour tous les malades. »
Le pape a lui même adressé un message ces jours-ci à ses petits voisins malads de l’hôpital Gemelli et des enfants malades lui ont répondu par des dessins notamment.
Le pape a aussi plaidé pour la gratuité des soins de santé et il a remercié le personnel soignant.
Se déplaçant en fauteuil dans les couloirs du Gemelli, le pape a lui-même rencontré et remercié le personnel et différents malades, distribuant des chapelets.
Voici notre traduction rapide, de travail, des paroles du pape, prononcées en italien avant l’angélus.
AB
Paroles du pape François avant l’angélus
Chers frères et sœurs, bonjour!
Je suis heureux de pouvoir maintenir le rendez-vous de l’angélus du dimanche, même ici depuis la Polyclinique « Gemelli ». Je vous remercie tous : j’ai senti votre proximité et le soutien de vos prières. Merci beaucoup!
L’Évangile qu’on lit aujourd’hui dans la liturgie raconte que les disciples de Jésus, envoyés par lui, « oignaient d’huile beaucoup de malades et les guérissaient » (Mc 6, 13). Cette « huile » nous fait aussi penser au sacrement de l’Onction des malades, qui réconforte l’esprit et le corps.
Mais cette « huile » c’est aussi l’écoute, la proximité, la sollicitude, la tendresse de qui s’occupe de la personne malade : c’est comme une caresse qui fait se sentir mieux, apaise la douleur et soulage.
Nous tous, nous tous, nous avons besoin tôt ou tard de cette « onction » de proximité et de tendresse, et nous pouvons tous la donner à quelqu’un d’autre, par une visite, un coup de téléphone, une main tendue à qui a besoin d’aide. Rappelons-nous que, dans le protocole du jugement dernier – Matthieu 25 – une des choses qu’on nous demandera ce sera la proximité avec les malades.
Pendant ces jours d’hospitalisation, j’ai encore une fois fait l’expérience de l’importance d’un bon service de santé, accessible à tous, comme il y en a en Italie et dans d’autres pays. Un service de santé gratuit, qui assure un bon service accessible à tous. Il ne faut pas perdre ce bien précieux. Il faut le garder ! Et pour cela nous devons tous nous engager, car cela sert à tout le monde et demande la contribution de tous.
Même dans l’Église il arrive parfois qu’à cause d’une mauvaise gestion, un établissement de santé n’aille pas bien économiquement, et la première pensée qui nous vient c’est de le vendre. Mais la vocation, dans l’Église, ce n’est pas d’avoir des sous, c’est de faire le service, et le service est toujours gratuit. N’oubliez pas cela : sauver les institutions gratuites.
Je tiens à exprimer ma gratitude et mes encouragements aux médecins et à tous les professionnels de santé et au personnel de cet hôpital et d’autres hôpitaux. Ils travaillent tellement! Et prions pour tous les malades.
Voici quelques amis enfants malades… Pourquoi les enfants souffrent-ils ? Pourquoi les enfants souffrent est une question qui touche le cœur. Les accompagner par la prière et prier pour tous les malades, en particulier pour ceux qui sont dans des situations plus difficiles : que personne ne soit laissé seul, que chacun puisse recevoir l’onction de l’écoute, de la proximité, de la tendresse et des soins.
Nous le demandons par l’intercession de Marie, notre Mère, Santé des malades.
© Traduction de Zenit, Anita Bourdin