Le cardinal Parolin a célébré l’Eucharistie aux intentions du Saint-Père à la basilique nationale de Notre Dame de Guadalupe à Mexico : là, il a pu prier spécialement pour « la paix et la réconciliation » dans le monde et, en particulier, au Mexique. « Qu’avec l’aide de Dieu et la protection de La Morenita, la culture de la division et de la violence puisse être surmontée et qu’une véritable culture de fraternité et de solidarité puisse s’établir dans les cœurs et la société », a déclaré le cardinal, avant d’ajouter: « En même temps, je suis heureux de pouvoir transmettre à chacun de vous les salutations et les bénédictions du Pape François, qui accompagne avec une attention et une sollicitude particulières le cheminement du peuple mexicain. »
A propos de l’Eglise mexicaine, le cardinal Parolin a exprimé qu’il y a eu un changement important depuis lors, alors que des espaces de liberté religieuse ont été ouverts « parce que le problème n’était pas seulement de changer les lois, mais de changer les mentalités ». Et maintenant, le cardinal estime que, malgré tout, il y a plus d’acceptation de l’Église catholique et plus d’espaces pour la liberté religieuse: « Il faut continuer à marcher dans cette voie, car la liberté religieuse ne fait de mal à personne. Au contraire, la liberté religieuse aide aussi beaucoup d’un point de vue civil. Comme l’a dit le Pape Jean-Paul II, c’est l’axe sur lequel se construit tout l’édifice des droits de l’homme. »
Une autre question concernait ses impressions lorsqu’il est arrivé au Mexique pour présider l’ordination épiscopale de l’actuel évêque, Mgr Fermín Sosa Rodríguez, et son rôle en tant que nouveau nonce apostolique: « C’est la tradition que le Secrétaire d’État ordonne les nonces, mais c’est plus difficile de les ordonner dans leur propre pays, car ils doivent être présents dans chaque lieu, que ce soit au Mexique, en Inde, aux États-Unis, etc., ce qui n’est pas toujours possible (bien que dans ce cas, cela ait été réalisé avec beaucoup d’encouragements et de sentiments positifs) ».
Et il a précisé quelle est la mission des nonces: « Je crois qu’être nonce aujourd’hui est une position très importante car les liens entre les Églises locales et le Saint-Siège doivent être consolidés. Mgr Fermín est d’origine mexicaine, il a été collaborateur dans de nombreuses nonciatures, ce qui l’a préparé à aller de l’avant dans sa mission. »
Le secrétaire d’État a évoqué la pandémie en préconisant de « regarder vers l’avenir avec espérance, en pensant aux nouvelles générations: « Je me permets ici d’adresser un souvenir particulier et une prière sincère pour les enfants de cette terre mexicaine morts de contagion. Je pense à leurs familles et à leurs proches, je pense à l’engagement de l’Église catholique dans ce pays pour accompagner spirituellement, et aussi matériellement, ceux qui ont vécu la maladie, la solitude, la fragilité de l’incertitude pour l’avenir. Nous sommes tous appelés à relever ce défi et à nous mettre au service du peuple pour défendre et promouvoir un esprit renouvelé de solidarité fraternelle. »
« Je suis sûr que les bonnes relations qui existent entre le Saint-Siège et les États-Unis du Mexique contribueront à promouvoir, également à l’avenir, une culture attentive à la protection des droits des tous les citoyens et capables de promouvoir une société toujours plus respectueuse, accueillante et solidaire pour le bien de tous », a conclu le cardinal Parolin.
Traduction de l’espagnol par Anita Bourdin