Le pape François souhaite que le deuxième congrès national italien pour la santé mentale, aide à « surmonter la stigmatisation dont la maladie mentale a souvent fait l’objet ».
Le pape a adressé un message, en date du 14 juin 2021, aux participants à la seconde Conférence nationale pour la Santé mentale, organisée par le Ministère de la Santé italien sur le thème : « Pour une santé mentale de communauté » et qui se déroule à Rome les 25 et 26 juin.
Le pape exhorte à « faire prévaloir la culture de la communauté sur la mentalité du rejet ».
Il souligne la nécessité de « renforcer le système de soin pour la protection des maladies mentales » à travers la recherche scientifique et la promotion des associations « qui agissent aux côtés des malades et de leurs familles ».
« Le professionnalisme médical lui-même tire profit de la prise en charge intégrale de la personne », affirme le pape pour qui ce travail devient une « mission qui se réalise pleinement lorsque la connaissance scientifique rencontre la plénitude de l’humanité ».
HG
Message du pape François
J’adresse des salutations cordiales aux personnes qui participent à la seconde Conférence nationale de la Santé mentale, organisée par le Ministère de la Santé italien. Cet événement m’offre l’occasion d’exprimer l’estime de l’Eglise et mon estime personnelle pour les médecins et les professionnels de la santé impliqués dans ce domaine délicat. Leur engagement à soulager les conditions des personnes qui souffrent de troubles psychiques, en leur offrant les thérapies opportunes, est un grand bien pour ces personnes et pour la société. Il est donc d’une extrême importance de prendre toujours plus conscience des exigences professionnelles et humaines requises pour prendre soin de ces frères et sœurs. Avec la sensibilité qui accompagne leur fragilité, ils ont ressenti avec une intensité particulière les effets psychologiques dévastateurs de la pandémie.
Il est donc souhaitable, d’une part, de renforcer le système de soin pour la protection des maladies mentales, notamment à travers le soutien des réalités engagées dans la recherche scientifique sur ces pathologies et, d’autre part, de promouvoir les associations et le bénévolat qui agissent aux côtés des malades et de leurs familles. Il est très important d’impliquer le contexte de vie dans lequel se trouve le patient, afin qu’il ne soit pas privé de la chaleur et de l’affection d’une communauté. Le professionnalisme médical lui-même tire profit de la prise en charge intégrale de la personne. S’occuper de son prochain, en effet, n’est pas seulement un travail qualifié, mais une véritable mission, qui se réalise pleinement lorsque la connaissance scientifique rencontre la plénitude de l’humanité et se traduit dans la tendresse qui sait s’approcher des autres et être sensibles à eux.
J’espère donc que le Symposium auquel contribuent d’éminents experts, suscitera dans les institutions, dans les organismes éducatifs et dans les différentes sphères de la société, une sensibilité renouvelée à l’égard de ceux qui souffrent de problèmes de santé mentale, pour insuffler une plus grande confiance à tant de nos frères et sœurs marqués par la fragilité. Il s’agit également d’aider à surmonter la stigmatisation dont la maladie mentale a souvent fait l’objet et, en général, de faire prévaloir la culture de la communauté sur la mentalité du rejet, selon laquelle on accorde davantage de soin et d’attention à ceux qui apportent des avantages productifs à la société, oubliant que ceux qui souffrent font resplendir, dans leurs existences blessées, la beauté ineffable de la dignité humaine.
La pandémie a confronté les professionnels de la santé à d’immenses défis, montrant à tous la nécessité de disposer de formules de soins appropriées pour ne laisser personne en arrière et soigner tout le monde de manière inclusive et participative. Votre Conférence nationale va dans cette direction et, en vous remerciant ainsi que les personnes qui s’engagent à différents niveaux pour soulager la douleur des souffrants, je désire vous encourager chaleureusement à poursuivre sur la voie féconde des soins solidaires.
En formulant des vœux sincères pour les journées d’étude et de discussion qui vous attendent, je vous assure de mon souvenir dans la prière pour les patients, les familles, les bénévoles et tout le personnel de santé, et j’invoque de tout cœur sur chacun la bénédiction de Dieu.
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat