Messe de l'épiphanie, 6 janvier 2021 © Vatican Media

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A propos des dispositions concernant les messes du matin à Saint-Pierre

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Une note du cardinal archiprêtre Mauro Gambetti OFM

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« L’assemblée réunie pour l’Eucharistie manifeste pleinement le mystère de l’Église », rappelle le cardinal archiprêtre de la basilique Saint-Pierre, Mauro Gambetti OFM, qui publie ce mardi 22 juin une note concernant les messes matinales dans la basilique papale Saint-Pierre: il préconise le « recueillement » et la dignité de la liturgie.

Les célébrations matinales de 7 à 9h

Le cardinal italien propose ainsi certaines « considérations » sur la lettre de la première section de la Secrétairerie d’État du 12 mars dernier, entrées en vigueur le 22 mars, et portant les initiales du substitut pour les Affaires générales, Mgr Edgar Peña Parra. Elle était adressée à Mgr Mario Giordana, commissaire extraordinaire de la Fabrique de Saint-Pierre, aux chanoines du chapitre de Saint-Pierre et au service pour les célébrations liturgiques de la basilique. Ces instructions concernent « les célébrations des saintes messes dans la basilique » et visent à assurer le déroulement des célébrations « dans une atmosphère de recueillement et de décorum liturgique ».

Dans une note publiée en italien ce mardi 22 juin, le cardinal Gambetti espère que ses propositions soient « utiles pour comprendre les orientations tracées et pour choisir comment et quand vivre la célébration eucharistique dans la première tranche horaire du matin ».

« Je suis convaincu, écrit le cardinal franciscain, que le chemin commencé favorisera pour chaque prêtre et chaque fidèle la possibilité de vivre les célébrations à Saint-Pierre d’une manière toujours plus orientée vers le bien, vers la beauté et vers la vérité. »

Organiser et accueillir 

Les nouvelles propositions, explique l’archiprêtre, s’appuient sur « deux principes »: d’une part, « organiser les célébrations » en fonction des heures et « de leur qualité », et d’autre part « accueillir et intégrer, dans la mesure du possible, les désirs particuliers et légitimes des fidèles ».

Les recommandations concernant les célébrations du matin constituent, écrit le cardinal, « une occasion de rappeler le sens et la valeur de la concélébration eucharistique qui, comme l’ont rappelé les pères lors du dernier concile, fait partie de la Tradition de l’Église ».

Il fait remarquer que pour la Constitution conciliaire sur la liturgie, Sacrosanctum Concilium, « les actions liturgiques ne sont pas des actions privées, mais des célébrations de l’Église, qui est ‘le sacrement de l’unité’, c’est-à-dire le peuple saint réuni et organisé sous l’autorité des évêques ».

Pour cette raison, la « célébration communautaire caractérisée par la présence et la participation active des fidèles » est à préférer « à la célébration individuelle et presque privée », car « l’assemblée réunie pour l’Eucharistie manifeste pleinement le mystère de l’Église »: « c’est toute la communauté, le Corps du Christ uni à son Chef, qui célèbre ».

Fraternité et non particularismes

Le cardinal Gambetti souligne que, « lorsque cela est possible », les prêtres sont invités à « concélébrer », « étant donné qu’il y a une alternance régulière de la présidence pour les concélébrations », et les fidèles sont « invités à participer à la même messe afin qu’elle soit une expression de la fraternité et non de particularismes ».

L’archiprêtre précise que « les demandes pour célébrer de manière individuelle peuvent également faire l’objet d’un discernement de temps à autre, sans préjudice du principe selon lequel tout se déroule dans un climat de recueillement et de bienséance et en veillant à ce que ce qui revêt un caractère exceptionnel ne devienne pas ordinaire ».

Le cardinal souhaite « que les demandes de célébration dans la tranche horaire de 7h à 9h par des groupes ayant des exigences particulières et légitimes soient satisfaites dans la mesure du possible ».

Il précise que « l’importance de la compréhension de la langue de la liturgie » pour les groupes de pèlerins venant du monde entier ne doit pas être sous-estimée.

La note explique enfin que « les dimensions de la basilique Saint-Pierre et son architecture permettent de répondre aux différentes exigences de ceux qui souhaitent célébrer l’Eucharistie en groupe sans empiéter sur la concélébration qui a lieu dans les principaux sites liturgiques ».

Le rite « extraordinaire »

Les dispositions du mois de mars dernier prévoient entre autres quatre horaires par jour dans la chapelle Clémentine des « grottes vaticanes » – la crypte de la basilique Saint-Pierre -, auprès du tombeau de Pierre, pour la célébration de messes dans la forme extraordinaire du rite latin, selon le Missel romain de 1962.

Elles recommandent, avec le concile, la participation des fidèles notamment grâce à une animation liturgique prévoyant des lecteurs et des chanteurs.

Les groupes de pèlerins accompagnés par un évêque ou un prêtre peuvent en outre célébrer une messe dans les « grottes vaticanes ».

Et, enfin, des horaires fixes sont établis pour les messes aux « grands autels », dont l’autel de la Chaire de saint Pierre.

 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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