Le p. Severino Fabriani © Causa dei santi

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Causes des saints : un prêtre italien, Severino Fabriani, « héroïque »

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Fondateur d’une Congrégation pour les sourds-muets

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Les vertus héroïques du prêtre diocésain italien Severino Fabriani (1792-1849), fondateur de la Congrégation des « Filles de la Providence pour les sourds-muets », ont été reconnues par le pape François lors d’une audience accordée au cardinal Marcello Semeraro, le 19 juin 2021 au Vatican. La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à sa béatification.

En recevant le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le pape François a approuvé la publication de sept décrets, concernant un miracle, des martyres et les vertus héroïques de cinq baptisés.

Severino Fabriani est né à Spilamberto (Italie) le 7 janvier 1792, lit-on dans sa biographie en italien publiée par la Congrégation pour les causes des saints.

Il entre au séminaire de Modène et est ordonné prêtre le 17 décembre 1814. Ensuite, il est nommé professeur de physique et d’histoire naturelle au séminaire. Il continue d’étudier et d’approfondir divers domaines de la connaissance, à tel point qu’en 1821 il devient membre de l’Académie des sciences, des lettres et des arts, se distinguant comme homme de lettres, historien, philosophe, théologien, apologiste, physicien et naturaliste.

En janvier 1822, à l’âge de 30 ans, il commence à souffrir subitement d’aphasie et perd la voix. Cet événement le force à renoncer à l’enseignement, mais surtout le prive de la possibilité d’exercer le ministère sacerdotal. Pendant cette période, l’écriture devient sa seule possibilité de communication et à ses correspondants il dit voir sa maladie « à la lumière de la Providence, comme une invitation précise de Dieu à se purifier davantage dans son propre esprit et à devenir plus sensible aux réalités éternelles ».

En 1823, un ami prêtre lui demande de s’occuper d’une fillette de onze ans qui est sourde-muette et, l’année suivante, il est appelé à diriger l’école des sourds-muets. À cette époque, il se rend à Milan et à Gênes, dans le but de visiter des écoles pour sourds, d’apprendre les méthodes qu’elles utilisent.

En 1828, assisté de trois professeurs, il fonde les « Filles de la Providence pour les sourds-muets », dans le but principal de s’occuper de l’éducation des sourds-muets.

Pour garantir la continuité à son œuvre, il tente d’obtenir de l’autorité ecclésiastique la reconnaissance du nouvel institut religieux, qui est approuvée par le pape Grégoire XVI, le 9 janvier 1845. Avec cette approbation, pour la première fois sont admises dans un institut religieux des jeunes-filles sourdes-muettes voulant se consacrer à Dieu.

Dans les dernières années de sa vie, p. Severino s’engage à « rendre l’école de plus en plus sensible aux nouveaux besoins et à assurer une sérénité économique à l’œuvre ». En 1849, il publie les « Lettres logiques sur la grammaire italienne pour les sourds-muets ».

Victime d’un accident vasculaire cérébral, il décède le 27 août 1849 à Modène (Italie), à ​​l’âge de 57 ans.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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