Présidence de la Comece, 11 juin 2021 © Vatican Media

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COMECE : la présidence reçue au Vatican

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L’intégration des migrants « est possible », par le card. Hollerich

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« L’intégration » des migrants « est possible », affirme le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, président de la Commission des Épiscopats de l’Union européenne (COMECE).

La question de l’immigration a été au cœur de la visite de la présidence de la COMECE au Vatican, qui a été reçue par le pape ce vendredi matin 11 juin 2021.

Le secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, ainsi que d’autres évêques et cardinaux des dicastères de la Curie ont également rencontré le président et les vices-présidents. L’audience a eu lieu à l’issue de la réunion de la Commission permanente qui s’est tenue à Rome les 9 et 10 juin.

Au micro de Vatican News en italien, le cardinal Hollerich souligne que le pape « connaît vraiment très bien l’Europe » et « donne une impulsion à la politique européenne ». Il « a une grande influence » et « est hautement considéré parmi les hommes et les femmes de Bruxelles », poursuit-il : « Tout le monde parle de Laudato si’ et de Fratelli tutti. »

En ce qui concerne le thème central de la rencontre, le président de la COMECE ne cache pas son découragement devant les nouvelles des milliers de personnes « vraiment séparées de tout » aux portes de l’Europe. « L’immigration… est terrible », dit Mgr Hollerich en soulignant que dans les politiques migratoires, « l’Union européenne n’avance pas vraiment ». « Des pays comme l’Italie, l’Espagne, Malte, la Grèce, sont laissés seuls. C’est une honte pour l’Europe ! », déclare le cardinal.

« Il est possible d’intégrer », répète le président de la COMECE. « La plupart » des migrants « ne sont pas des extrémistes, poursuit-il, s’il y en a – c’est possible – nous devons les traiter comme tels ». « Il faut garder le cœur ouvert, souligne le cardinal, la pandémie devrait nous apprendre que sans contacts sociaux, nous sommes réduits dans notre humanité et à la porte de l’Europe nous avons des gens vraiment séparés de tout. Ça fait mal! On doit faire quelque chose. »

Le card. Hollerich rapporte l’expérience de son pays, le Luxembourg, qui « accueille toujours de nombreux migrants et réfugiés » et démontre comment « les gens peuvent s’intégrer » : « Nous avons reçu à Lesbos deux familles de réfugiés de Syrie et du Koweït, une chrétienne et une musulmane, raconte-t-il. L’Église paie toutes les dépenses. Ils vivent dans la même maison, dans deux appartements séparés, les garçons parlent déjà luxembourgeois… C’est un plaisir de voir que ces personnes peuvent avoir une vie sûre et heureuse, comme le reste d’entre nous. Mais il faut aussi penser à la multitude de personnes qui n’ont pas cette possibilité. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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