La Plateforme d’action Laudato si’ est « un voyage pour réaliser la vision écologique intégrale » de l’encyclique du pape François, explique p. Joshtrom Isaac Kureethadam, coordinateur de la Section « Écologie et Création » du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral: C’est « un voyage vers la durabilité totale dans l’esprit de l’écologie intégrale ».
Sept ans, 7 secteurs, 7 objectifs
Le p. Kureethadam est intervenu ce mardi 25 mai 2021 à la conférence de presse pour la clôture de l’Année Laudato si’et la présentation d’une plateforme d’initiatives. Cette “Plateforme d’action Laudato si’” concerne sept secteurs-clés et contient sept objectifs, explique-t-il.
Il ajoute que sa réalisation prendra une période de sept ans et se fera en partenariat avec plusieurs mouvements et organisations du monde.
Un site web en neuf langues pour la Plateforme, accessible via le nouveau site laudatosi.va , a été créé pour la fin de l’Année Laudato si’.
Afin de rassembler les personnes pour prendre soin de notre maison commune, explique le p. Kureethadam, « nous avons identifié sept secteurs clés: familles, paroisses et diocèses, écoles et universités, hôpitaux et centres de soins de santé, économie (travailleurs et entreprises, fermes et coopératives), groupes, mouvements et organisations et ordres religieux ».
Pour « nous assurer de rester fidèles à la vision écologique intégrale » de Laudato si ‘, poursuit-il, « nous proposons sept objectifs Laudato si’, à savoir, la réponse au cri de la terre, la réponse au cri des pauvres, l’économie écologique, adoption de modes de vie simples, éducation écologique, spiritualité écologique, implication communautaire et action participative ».
La Plateforme d’action Laudato si’ est aussi « un voyage à réaliser dans le temps », explique le coordinateur. « Inspirés par le thème biblique du Jubilé, nous avons choisi la période de sept ans. »
La première année « sera consacrée aux trois tâches fondamentales que sont le renforcement de la communauté, le partage des ressources et l’élaboration de plans d’action concrets pour la réalisation des sept objectifs de Laudato si’ ».
Cela sera suivi de « cinq ans d’actions concrètes ».
La dernière année sera « l’année sabbatique pour louer et remercier Dieu ».
« Comment réaliser la plateforme d’action Laudato si »
La plateforme d’action Laudato si’ ne peut être « réaliser que par le partenariat, en parcourant le chemin ‘synodal’ que le pape François propose à toute l’Église », précise le p. Kureethadam.
Le travail sur la Plateforme est dirigé par le Dicastère, mais en collaboration avec la Caritas Internationalis, le Mouvement catholique mondial pour le climat, l’Union des supérieurs religieux de Rome (USG et UISG), le réseau des ONG catholiques, ainsi qu’avec d’autres organisations.
Le coordinateur explique qui stimule chacun de sept « secteurs-clés » : le secteur des familles est dirigé par le mouvement des Focolari; le secteur des paroisses et diocèses est dirigé par le CAFOD avec les conférences épiscopales et autres partenaires; le secteur des écoles est dirigé par l’Alliance verte Don Bosco et Scholas Occurrentes; le secteur des universités est dirigé par les jésuites avec plusieurs autres réseaux d’universités; le secteur des hôpitaux est dirigé par l’Association catholique de la santé d’Inde (CHAI) et Catholic Health Association US; le secteur de l’économie est dirigé par l’Économie de François et Laudato si’ Challenge; les secteurs religieux par l’USG et l’UISG.
Le prêtre souligne que le « rêve » des initiateurs de la Plateforme d’action est « d’initier ‘un mouvement populaire d’en bas’ qui puisse réellement apporter le changement radical nécessaire étant donné l’urgence de la crise de notre maison commune ».
Il explique que cette Plateforme d’initiatives est « un voyage de croissance exponentielle ». Le premier groupe de ceux qui souhaitent la rejoindre pourra le faire « dès aujourd’hui jusqu’au 4 octobre, fête de Saint François d’Assise ».
« Nous espérons, dit-il, que l’année prochaine, un groupe plus important commencera son voyage de sept ans, l’année un autre groupe encore plus grand et ainsi de suite. »
De cette manière, les initiateurs espèrent « créer la « masse critique » nécessaire à la transformation de la société »: « Les sociologues nous disent que la masse critique initiale nécessaire pour lancer une telle transformation ne représente que 3,5% d’une communauté. »