Le pape François a autorisé la Congrégation pour les causes des saints à reconnaître le martyre d’une religieuse péruvienne et les vertus « héroiques » de six baptisés, dont trois prêtres, une religieuse, une femme laïque et un père de famille, ce 22 mai 2021.
Lors d’une audience avec le cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère, le pape a en effet autorisé la publication d’un décret sur le martyre de la religieuse péruvienne Maria Agostina Rivas López (de son nom de naissance Antonia Luzmila), surnommée Aguchita, religieuse de la Congrégation de Notre Dame de la Charité du Bon Pasteur (1920-1990).
Missionnaire auprès du peuple indigène Asháninka, elle a été tuée, selon le terme consacré, « en haine de la foi », par la guerrilla maoïste – le « Sentier lumineux » – dans le village de La Florida.
Elle pourra être béatifiée prochainement, son martyre étant suffisant pour cette étape. En revanche, il faudra la reconnaissance d’un miracle dû à son intercession pour ouvrir la voie à sa canonisation.
Le pape a aussi approuvé six autres décrets reconnaissant que six baptisés, tous Européens et ayant tous vécu au XXe siècle, ont vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon « héroïque ». Il s’agit
– du p. Mariano Gazpio Ezcurra, prêtre espagnol de l’Ordre des Augustins récollets (1899-1989) ; il a été missionnaire en Chine, à Shangqiu, ville de la province de Henan, restant dans le pays malgré la persécution de la Révolution communiste, avant d’être expulsé ;
– du p. Felice Canelli, prêtre diocésain italien ayant vécu à San Severo (1880-1977) ;
– du p. Bernard de la Mère du Bel’Amour (de son nom de naissance Sigismondo Kryszkiewicz), jeune prêtre polonais de la Congrégation de la Passion de Jésus Christ (1915-1945) ;
– de la religieuse italienne Colomba di Gesù Ostia (de son nom de naissance Anna Antonietta Mezzacapo), prieure du Monastère de Santa Teresa des carmélités déchaussées de “Marcianise” (1914-1969) ;
– de la laïque italienne Antonia Lesino, membre de l’Institut séculier “Piccola Famiglia Francescana” (1897-1962) ;
– et du Hongrois Alexander Bálint, laïc père de famille (1904-1980).
La reconnaissance de leurs vertus est la première étape vers leur canonisation. Il faudra ensuite la reconnaissance d’un miracle pour qu’ils soient béatifiés.