Maria Lisa Abu Nassar, jeune de Terre Sainte

Maria Lisa Abu Nassar, jeune de Terre Sainte

JMJ locales : l’appel à la paix d’une jeune de Terre Sainte

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« Un sens à notre existence »

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« Nous tous, les jeunes, malgré nos différences, partons d’un point commun, nous sommes à la recherche de quelque chose, ou plutôt de Quelqu’un, qui puisse donner un sens à notre existence », affirme Maria Lisa Abu Nassar, originaire de Nazareth.

La jeune femme de 26 ans, coordinatrice de l’accueil au Centre international des jeunes San Lorenzo, a participé à la présentation des Orientations pastorales du Vatican pour la célébration des Journées mondiales de la jeunesse au niveau local.

Evoquant « la situation à Jérusalem et sur tout le territoire », Maria Lisa a estimé que cet événement, fixé à la fête du Christ-Roi, devait « ouvrir la porte au dialogue entre les jeunes de différentes religions ».

« Un tel dialogue dans les églises de Terre Sainte, à travers les JMJ, en donnant ainsi à chacun la possibilité de s’exprimer, signifierait pouvoir espérer encore qu’un jour la paix règne sur la terre où Jésus est né et a vécu », a-t-elle souligné lors de la conférence de presse. Elle a aussi encouragé les jeunes « à partir à la découverte de l’Évangile » en faisant des pèlerinages dans la région.

Témoignage de Maria Lisa Abu Nassar

Que l’Église est belle ! En lisant le texte, j’ai pensé exactement à cela. L’Église s’efforce continuellement de s’ouvrir, de s’améliorer, en reconnaissant les personnes qui ont le plus besoin d’être aimées et guidées par l’Église, en les aidant à trouver leur identité d’enfants appartenant à Dieu.

Aux JMJ de Cracovie, en 2016, j’ai vécu ma première expérience de pèlerinage international, à laquelle j’ai participé avec un groupe de jeunes de Terre sainte, principalement de Nazareth et de Haïfa. Nous avons vécu des jours de préparation à Haïfa, puis en arrivant à Cracovie nous avons rencontré tant de jeunes de différents pays du monde, chaque groupe ayant son propre drapeau d’appartenance, alors que nous étions là sans aucun drapeau, pour éviter tout conflit politique. Cependant, ce sont les événements des JMJ qui nous ont rappelé que nous appartenons à l’Église Mère et que nous sommes les enfants d’un seul Père, unis à tous les jeunes du monde.

Malgré les nombreux conflits dans mon pays, celui-ci reste toujours un lieu de pèlerinage, où les jeunes et les pèlerins viennent rencontrer Jésus. C’est pourquoi il serait important d’encourager les jeunes de la région à partir à la découverte de l’Évangile en marchant sur les traces de Jésus dans les lieux où il a vécu. Combien de jeunes, comme le dit le texte des Orientations, ne viendraient pas pour une prière à l’église mais seraient prêts à participer à une expérience de pèlerinage, en marchant et en découvrant ensemble, en créant de nouvelles amitiés et en partageant des moments de joie.

La Terre Sainte est un petit territoire où cohabitent différentes religions, dans lequel les chrétiens sont minoritaires. Comme il serait important, surtout en ces jours compte tenu de la situation à Jérusalem et sur tout le territoire, d’ouvrir la porte au dialogue entre les jeunes de différentes religions. Je crois que nous tous, les jeunes, malgré nos différences, partons d’un point commun, nous sommes à la recherche de quelque chose, ou plutôt de Quelqu’un, qui puisse donner un sens à notre existence. Promouvoir l’opportunité d’un tel dialogue dans les églises de Terre Sainte, à travers les JMJ, en donnant ainsi à chacun la possibilité de s’exprimer, signifierait pouvoir espérer encore qu’un jour la paix règne sur la terre où Jésus est né et a vécu.

Copyright Librairie éditrice du Vatican

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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