Finances, bourse © Vatican News

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« Réguler les marchés financiers », par le p. Régent SJ: la prière du pape en mai 2021

« Travailler pour que l’argent soit à sa place dans le monde »

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« « Prions pour que les responsables financiers travaillent avec les gouvernements pour réguler les marchés financiers et protéger les citoyens contre leurs dangers »: en ce mois de mai, le pape François nous demande de prier pour que les responsables financiers travaillent avec les politiques à réguler les marchés financiers. Il s’agit de travailler pour que l’argent soit à sa place dans le monde », explique cet éditorial du p. Daniel Régent sj, directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France, pour le Magazine numérique prieraucoeurdumonde .

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Devant cet enjeu planétaire, chacun peut se sentir dépassé. Pourtant l’argent est présent dans la vie de chaque homme dans le monde. Sauf à revenir au troc, il régule avec grande efficacité la majeure partie des échanges entre nous. Sans cet outil, les progrès de l’humanité n’auraient pas été possibles. Mais vu les services qu’il rend, la tentation est forte de s’en procurer à n’importe quel prix. Quand nous cédons à cette tentation, l’argent n’est plus au service de la gratuité des échanges – ce qui est le propre des relations vraiment humaines -, mais il devient une fin en soi, une idole, un faux dieu, et nous devenons esclaves à son service. Dès lors, l’homme est une marchandise et les relations humaines sont sans pitié. À ce jeu, il y a des gagnants et des perdants, des bourreaux et des victimes, mais en vérité, à terme, tous sont perdants.

 

Sans parler de la manière dont l’argent peut empoisonner nos relations familiales et amicales, nous sommes assez lucides pour constater les ravages que l’attrait du gain opère dans le monde. Il faut ici parler du pillage des ressources des hommes comme de celles de la planète. Aujourd’hui, bien des voix s’élèvent pour dire que c’est la survie du monde qui est en jeu.

Il ne s’agit pas de supprimer l’argent, mais de le mettre à sa juste place. Le pape, s’adressant à tous, parle de réguler. Le terme est technique et profane. Les chrétiens et les hommes de bonne volonté sentiront qu’il y a aussi un enjeu de conversion. En effet, l’Adversaire nous met à l’épreuve de la tentation ; le combat est rude et nous sommes faibles pour résister. Les riches ont davantage de chemin à faire car, outre la tentation commune à tous, leur richesse est une injustice vis-à-vis de ceux qui ont peu, voire rien ; et la richesse est un très bon anesthésiant.

 

Le pape propose une manière de faire : travailler avec. Que ceux qui sont aux manettes des finances travaillent avec les politiques. Or comment travailler ensemble s’il n’y a pas un objectif commun ? Quel peut être cet objectif ? Que les finances et les marchés financiers soient au service de l’humanité. Nous avons besoin des autres pour progresser ensemble. Les responsables financiers et politiques sont eux aussi soumis à la tentation d’idolâtrer l’argent, c’est pourquoi leur premier devoir est de mettre en place des régulations qui feront peu à peu grandir justice, tempérance, prudence et force.

Ce travail ne sera jamais achevé car la tentation poursuit son œuvre. Est-ce une raison pour capituler ? Non, car le mal sème le mal seulement avec notre lâcheté, tandis que le bien engendre le bien. Il est au service de tous.

 

En nous appliquant à la prière pour cet enjeu mondial, nous pouvons simultanément examiner notre rapport à l’argent, et voir les points de conversion possibles.

 

Daniel Régent sj, directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France

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Rédaction

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