Angélus du 21 mars 2021 © Vatican Media

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Le pape s’élève contre les mafias qui exploitent la pandémie pour s’enrichir

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Pour la Journée italienne en mémoire de leurs victimes innocentes

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« Exploitant la pandémie, elles s’enrichissent par la corruption » : le pape François s’est élevé contre les mafias qui étendent leurs méfaits dans diverses parties du monde, pour la Journée italienne en mémoire de leurs victimes innocentes, ce 21 mars 2021.

« Saint Jean-Paul II a dénoncé leur “culture de mort”, a-t-il rappelé lors de l’angélus qu’il célébrait en vidéo depuis la petite bibliothèque du palais apostolique, et Benoît XVI les a condamnées comme des “chemins de mort”. »

Et le pape argentin de dénoncer : « Ces structures de péché, structures mafieuses, contraire à l’Evangile du Christ, confondent la foi et l’idôlatrie. » Il a exhorté à renouveler « notre engagement contre les mafias ».

Récemment, le pape François a appuyé l’initiative de l’Académie pontificale mariale internationale de créér un département pour étudier les phénomènes criminels mafieux et « libérer la figure de Marie de l’influence des organisations de la pègre ». « La dévotion mariale, a-t-il écrit dans une lettre au président de l’institution, le p. Stefano Cecchin, en août dernier, est un patrimoine religieux et culturel à sauvegarder dans sa pureté originelle en le libérant des superstructures, pouvoirs ou conditionnements qui ne répondent pas aux critères évangéliques de justice, liberté, honnêteté et solidarité. »

En 2017, devant les membres de la Commission parlementaire italienne antimafia, le pape s’était arrêté sur deux niveaux de lutte contre la mafia : le niveau politique, « à travers une plus grande justice sociale » ; le niveau économique, « à travers la correction ou l’annulation de ces mécanismes qui génèrent partout inégalité et pauvreté ». Mais le point de départ, avait-il dit, « demeure toujours le cœur de l’homme, ses relations, ses attachements » : « Quand on s’enferme dans l’autosuffisance, on finit facilement par se complaire en soi-même et par prétendre se faire la norme de tout et de tous » et on en arrive « à étouffer l’appel de sa conscience, à banaliser le mal, à confondre la vérité avec le mensonge et à profiter du rôle de responsabilité publique que l’on endosse ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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