Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre (Paris, France) © Anita Sanchez

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« Vivre la liberté en disant oui au vrai amour », par Mgr Follo

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« Le Christianisme naît d’un cœur transpercé »

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« Vouloir voir le Christ avec les yeux du cœur »: c’est l’invitation de Mgr Francesco Follo dans ce commentaire des lectures de dimanche prochain, 21 mars 2021, 5e dimanche de carême.

Mgr Follo médite sur la croix du Christ: « Ce qui est arrivé sur la Croix, et qui revient sacramentalement à chaque Messe, a changé notre condition humaine à la racine : nous ne sommes plus condamnés à la mort éternelle, nous ne sommes plus des « êtres pour la mort » (Heidegger) parce que, sur la Croix, le Christ en mourant a délivré de notre mort. »

En ce carême, Mgr Follo rappelle ce qu’est le renoncement chrétien: « Ce n’est pas un renoncement ayant soi-même pour fin mais un renoncement pour accueillir complètement le Christ, pour indiquer le Fils de Dieu fait homme, but vers lequel tout tend. Le Christ est la splendeur face à laquelle chaque lumière devient pâle, l’infinie beauté qui, seule, peut satisfaire totalement le cœur de l’homme. »

« Le Christianisme naît d’un cœur transpercé », insiste Mgr Follo.

Comme lecture patristique, Mgr Follo propose une commentaire du livre des Nombres par S. Cyrille d’Alexandrie.

AB

Vivre la liberté en disant oui au vrai amour

 

1) Voir le Christ

Il y a en nous le désir de voir Dieu. Comment est-il possible de combler ce désir ? Dieu peut être vu, Il est visible dans le Christ.

Dans l’Évangile de ce dimanche, ce désir exprimé par les Grecs (utilisé ici pour désigner les non-juifs, les païens) retentit : « Seigneur, nous voulons voir Jésus » (Jn 12, 20). C’est la demande du monde païen, mais c’est aussi celle des chrétiens de tous les temps, et c’est la nôtre aussi : nous voulons voir Jésus. Mais comment est-ce possible ? Philippe transmet cette demande au Seigneur, en se faisant accompagné par André. Nous ne savons pas si la rencontre des Grecs avec Jésus a vraiment eu lieu, mais nous avons la réponse du Christ, aussi mystérieuse que presque toutes les réponses que le Maître réserve aux grandes questions de l’humanité, dans le quatrième Evangile. Avec ses mots, le Messie ouvre un horizon complètement inattendu à ce moment-là. En effet, Il voit dans cette demande, l’approche de sa glorification qu’il exprime par ces mots : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul. Si, d’autre part, il meurt, il porte beaucoup de fruit » (12,24). La glorification a lieu dans la passion, et de là vient le fruit abondant : c’est-à-dire l’Église.

Oui ! L’heure de la glorification du Fils de l’homme vient, mais cela entraînera le douloureux passage à travers la passion et la mort sur la croix. C’est seulement ainsi, en fait, que se réalisera le plan divin du salut qui est pour tous, juifs et païens. Tout le monde est en fait invité à faire partie de l’unique peuple de l’alliance nouvelle et définitive. Dans cette lumière, nous comprenons aussi l’annonce solennelle par laquelle se termine le passage de l’Évangile : « Et quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout le monde à moi » (Jn 12, 32), ainsi que le commentaire de l’évangéliste : « Il a dit cela pour indiquer de quelle mort il devait mourir » (Jn 12:33). La croix révèle la hauteur de l’amour, c’est la hauteur de Jésus et à cette hauteur, elle attire tout le monde. Il nous est demandé de lever les yeux pour voir le Christ régner sur la croix.

L’Evangile d’aujourd’hui nous dit ce qu’il faut faire pour voir[2] Jésus. En premier lieu, il faut en avoir le désir et aller vers lui, comme ont fait certains « grecs » (= païens, non juifs). En deuxième lieu, il faut comprendre pourquoi le Christ, au lieu de dire « regardez-moi », répond que « l’heure est venue » (Jn 12,23) de sa « mort qui donne la mort à la mort » (cf. Os 13, 14).

En réalité, Jésus répond en allant au cœur de la demande que les païens Lui font et que les Apôtres Lui présentent. A la demande d’une rencontre directe, Jésus répond d’une façon indirecte, en annonçant sa passion, où il explique sa mort comme une « glorification » de Son Amour passionné pour ses frères et sœurs en humanité.

Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire que celui qui veut le voir, pourra le rencontrer et le voir à travers la Croix, en acceptant aussi de mettre en pratique la parabole du grain de blé qui meurt (Jn 12,24). Il pourra ainsi être source de vie en le suivant (Jn 12,25-26) et en se laissant attirer par lui qui règne parce qu’il est élevé sur le trône de la Croix glorieuse : « Moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (Jn 12, 32).

Aujourd’hui, aussi, Jésus vient à la rencontre de notre désir de le voir. Il vient comme un grain de blé qui meurt pour porter des fruits.

Le Seigneur nous dit à nous aussi, aujourd’hui, que si nous voulons le rencontrer, le connaître, avancer sur le Chemin pour avoir la Vie, nous devons mourir.

C’est vrai : le mari « meurt » à son égoïsme pour se donner à sa femme. La mère « meurt » en sacrifiant sa liberté pour donner naissance à un fils. Le prêtre « meurt » en mettant quotidiennement sa vie à disposition des brebis que Dieu lui a confiées. La personne consacrée « meurt », parce qu’elle offre sa vie au Christ, totalement. « La vocation des personnes consacrées est, avant tout, un appel à la conversion pleine, dans le renoncement à soi-même pour vivre totalement du Seigneur, afin que Dieu soit Tout en Tous » (S. Jean Paul II, Vita consecrata, n. 35).

Ces quatre exemples de « mort » sont des exemples qui donnent le jour à une nouvelle dimension de l’amour, à une nouvelle créature qui naît à Dieu et à la communion fraternelle.

L’image de l’accouchement représente bien cette logique des choses : les douleurs sont nécessaires pour donner la vie à une nouvelle créature.

Certes, accepter ce discours est difficile. Lorsque nous souffrons, nous ne pensons pas à la vie qui en découlera. Lorsque nous ne sommes pas bien, nous avons des difficultés à entrevoir l’après. Lorsque nous sommes dans l’obscurité et dans le froid de la terre comme le grain de blé, il est difficile pour nous de penser à un Dieu tendre et miséricordieux. Mais si nous pensons fortement dans le cœur et dans l’esprit que Jésus est la semence qui va dans la terre (c’est à dire qui se donne jusqu’à la mort) pour porter des fruits, nous comprendrons la « nécessité » de mourir et nous accepterons de mourir comme lui: par amour et seulement par amour.

Voyant cet amour, avec la conscience d’être regardés par cet amour incarné et crucifié, nous avons le courage et la grâce de mourir pour Dieu et pour le prochain, comme l’a fait Jésus, l’Emmanuel, le Dieu toujours avec nous, le Visage bon du destin qui donne la vie et qui nous donne la vie.

2) La croix permet de voir avec le cœur

Dans ce mystère de la mort en croix, à travers la « Parole de la Croix » (cf. 1 Co 1,18), deux vérités intimement liées se sont révélées : la vérité sur Dieu et la vérité sur l’homme.

Examinons brièvement ces deux vérités, en commençant par celle sur Dieu. A ce propos, Saint-Bernard de Clairvaux nous aide en écrivant : « Il nourrissait des pensées de paix et moi je ne le savais pas. En effet qui connaît les sentiments du Seigneur, ou qui fut son conseiller? (Jr 29,11). Mais le clou pénétrant fut pour moi comme une clé qui m’a ouvert pour que je voie la volonté du Seigneur….. L’entrée au secret du cœur est ouverte pour les blessures du corps…. Les entrailles de miséricorde de notre Dieu apparaissent, par lesquelles un soleil naissant nous visita du haut (Lc 1,78) » (Sermons sur le Cantique des Cantiques. LXI, 4)

« L’entrée du secret du cœur est ouverte » : la croix est la suprême révélation de ce qui demeure dans le cœur de Dieu. Cependant l’Apôtre Paul écrit « Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié » (2 Co 2,2). A la plus grande question que l’être humain puisse faire : « Qui est Dieu? », l’Eglise, à la lumière de l’Evangile, répond : « Cherche la réponse dans la croix ».
Le Christ répond au désir qui structure le cœur humain, le désir de voir Dieu (cf. Thomas d’ Aquin, Somme Théologique, 1,2, q. 3, a.8). Il lui dit au chrétien qui grandit à Sa suite : « Vois le Crucifix, regarde-le avec les yeux du cœur qui demande humblement « .

La vérité et la valeur de l’homme sont montrées aux yeux de notre cœur par la croix, sur laquelle le Christ a payé de sa vie la rançon de la nôtre. Il nous a ainsi montré la grande valeur que notre vie a, parce qu’Il a donné sa Vie pour la vie de l’homme.
Avec le don de Lui-même, le Christ a montré qu’Il croit en l’homme et en sa valeur. La Croix ne montre pas seulement la « foi » du Christ en l’homme, mais montre le Christ comme modèle de vie à suivre, en l’imitant pour Lui ressembler.

C’est un appel à la vraie grandeur, celle qui vient de l’humilité, de la générosité, de l’’amour, du don de soi à celui que l’on aime, et non la grandeur qui vient de la violence physique ou morale qui détruit. La grandeur du Christ et de l’homme dans le Christ ne dépend pas de l’opinion des autres, qui est fondée sur la force et, souvent, sur le mépris. Elle ne demande pas « l’adoration » des autres. C’est tellement vrai que les acteurs sont souvent appelés des divas. La grandeur que Dieu offre à l’homme est celle d’être créateurs avec lui, et non des exaltés. Le Christianisme n’est pas une religion qui déshumanise, il nous fait devenir des hommes vrais et des femmes vraies, capables de dons et de construire quelque chose de grand pour Celui qui a tout construit.

Ce qui est arrivé sur la Croix, et qui revient sacramentalement à chaque Messe, a changé notre condition humaine à la racine : nous ne sommes plus condamnés à la mort éternelle, nous ne sommes plus des « êtres pour la mort » (Heidegger) parce que, sur la Croix, le Christ en mourant a délivré de notre mort. La certitude que ce qui est réellement arrivé, nous est donné par la Résurrection. A cause de la Résurrection, nous savons avec certitude que notre humanité, non idéale mais réelle (au ciel, Jésus ressuscité a gardé Ses stigmates), est définitivement entrée dans la Sainte Trinité, source inépuisable de bonheur. Ceci est le fruit de la mort du Verbe Incarné, parce que grâce à cela, Dieu l’a exalté » (Ph 2, 9a). Grâce à la Croix, nous sommes pour toujours en Dieu.

Dans l’humanité crucifiée de Jésus, l’amour de Dieu resplendit, l’amour qui est  » vie de notre vie » (Saint Augustin). Continuons notre chemin pénitentiel de Carême afin de ne pas opposer notre indifférence à ce grand amour.

Pour protéger et faire grandir la vérité de cet amour, nous devons renoncer à nous-même. Ce n’est pas un renoncement ayant soi-même pour fin mais un renoncement pour accueillir complètement le Christ, pour indiquer le Fils de Dieu fait homme, but vers lequel tout tend. Le Christ est la splendeur face à laquelle chaque lumière devient pâle, l’infinie beauté qui, seule, peut satisfaire totalement le cœur de l’homme.

L’Evangile d’aujourd’hui nous dit que le Christianisme naît de la croix et ne peut faire abstraction de celle -ci. Jésus devient Roi de l’Univers sur la croix et non après le succès de la multiplication des pains. Le Christianisme naît d’un cœur transpercé. Lorsque nous parlons de pouvoir de cœur, c’est le cœur du Christ que nous devons regarder : un Cœur, qui est à la mesure de l’amour de Dieu et, par conséquence, est mesure du nôtre. Notre agir de chrétien doit se mesurer avec le cœur.

A ce point, on pourrait me demander si ceci vaut pour tous les chrétiens, pourquoi se consacrer à la virginité ? Je prends la réponse chez Saint Jean-Paul II : « Dans la vie consacrée, il ne s’agit donc pas seulement de suivre le Christ de tout son cœur, en l’aimant « plus que son père ou que sa mère, plus que son fils ou que sa fille » (cf. Mt 10, 37), comme il est demandé à chaque disciple, mais de vivre et d’exprimer cela par une adhésion qui est « configuration » de toute l’existence au Christ, dans une orientation radicale qui anticipe la perfection eschatologique » (Vita Consecrata, n. 16),

Les vierges consacrées dans le monde témoignent de l’importance d’un cœur donné complètement à Dieu, parce que c’est Lui qui aime l’humanité à travers ce cœur offert.

« Si vraiment tu t’es donné, tu ne peux vivre que dans Son cœur, tu ne peux vivre que dans Son corps, tu ne peux vivre qu’en Lui, comme une mère vit dans le sang de son fils, dans la chair de son fils, parce que la chair du fils, le sang du fils est le sang de la mère » (Divo Barsotti).

De cette façon, nous ferons l’expérience de la vérité de cette phrase : « Le Seigneur est proche de ceux qui le cherchent avec un cœur sincère » (Ps 145,18).
En effet, « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible aux yeux »(Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince).

Lecture patristique
Saint Cyrille d’Alexandrie (+ 444)
Homélie-Images de la mort vivifiante du Christ-Commentaire sur le Livre des Nombres,-Livre 2, PG 69, 619-624

Le Christ, comme prémices de la nouvelle création, a évité la malédiction de la Loi, mais par le fait même qu’il devenait malédiction pour nous. Il a échappé aux puissances de la corruption devenant par lui-même libre parmi les morts (cf. Ps 87,6). Après avoir terrassé la mort, il est ressuscité, puis il est monté vers le Père comme une offrande magnifique et resplendissante, comme les prémices, en quelque sorte, de la race humaine rénovée, incorruptible.

Comme dit l’Écriture: Ce n’est pas dans un sanctuaire construit par les hommes, qui ne peut être qu’une copie du sanctuaire véritable, que le Christ est entré, mais dans le ciel même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu (He 9,24). Il est pain qui donne la vie et qui est venu du ciel. En s’offrant lui-même à Dieu le Père à cause de nous comme un sacrifice d’agréable odeur, il remet aux pauvres hommes leurs péchés et les délivre de leurs erreurs. Vous comprendrez bien cela en le comparant, par le regard spirituel, au jeune taureau muselé, et au bouc égorgé pour les erreurs du peuple. Il a donné sa vie afin d’effacer le péché du monde.

C’est pourquoi, de même que sous le pain nous voyons le Christ comme la vie et celui qui donne vie, sous le symbole du jeune taureau nous le voyons comme immolé, s’offrant à Dieu en sacrifice d’agréable odeur, et sous le symbole du bouc comme devenu péché pour nous (2 Co 5,21) et offert pour nos péchés. On pourrait encore le considérer sous le symbole de la gerbe. Qu’est-ce que ce signe représente? Je vais le dire rapidement.

On peut comparer le genre humain aux épis d’un champ. Ils naissent de la terre, ils attendent d’avoir obtenu toute leur croissance et, au moment voulu, ils sont fauchés par la mort. C’est ainsi que le Christ disait à ses disciples: Ne dites-vous pas: Encore quatre mois et ce sera la moisson? Et moi je vous dis: Levez les yeux et regardez les champs qui se dorent pour la moisson. Dès maintenant le moissonneur reçoit son salaire: il récolte du fruit pour la vie éternelle (Jn 4,35-36).

Or le Christ est né parmi nous, il est né de la Vierge sainte comme les épis sortent de la terre. Parfois d’ailleurs il se nomme lui-même le grain de blé: Amen, Amen je vous le dis: si le grain tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit (Jn 12,24). Ainsi s’est- il offert pour nous à son Père, à la manière d’une gerbe et comme les prémices de la terre. Car l’épi de blé, comme nous-mêmes d’ailleurs, ne peut être considéré isolément. Nous le voyons dans une gerbe, formée de nombreux épis d’une seule brassée. Car le Christ Jésus est unique, mais il nous apparaît et il est réellement comme constituant une brassée, en ce sens qu’il contient en lui tous les croyants, évidemment dans une union spirituelle. Sans cela, comment saint Paul pourrait-il écrire: Avec lui il nous a ressuscites, avec lui il nous a fait régner aux cieux (Ep 2,6-7)? En effet, puisqu’il est constitué par nous, nous ne faisons qu’un seul corps avec lui (Ep 3,6) et nous avons acquis par la chair l’union avec lui. Car lui-même adresse d’ailleurs ces paroles à Dieu le Père: Je veux, Père, que, comme moi et toi ne faisons qu’un, eux aussi ne fassent qu’un avec nous (Jn 17,21).

NOTES

[1] « Il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous » (Jn 12, 20-33)

[2] Dans l’Evangile de Jean, “voir” a un sens particulièrement riche : c’est aller au-delà des apparences pour rejoindre et connaitre le mystère qu’elles cachent. Alors “voir” signifie non seulement rencontrer le Messie, mais surtout Le rencontrer en Sa vraie identité et croire en Lui.

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Mgr Francesco Follo

Mgr Francesco Follo est ordonné prêtre le 28 juin 1970 puis nommé vicaire de San Marco Evangelista à Casirate d’Adda de 1970 à 1976. Il obtient un doctorat en Philosophie à l’Université pontificale grégorienne en 1984. De 1976 à 1984, il travaille comme journaliste au magazine Letture du Centre San Fedele de la Compagnie de Jésus (jésuites) à Milan. Il devient membre de l’Ordre des journalistes en 1978. En 1982, il occupera le poste de directeur-adjoint de l’hebdomadaire La Vita Cattolica. De 1978 à 1983, il est professeur d’Anthropologie culturelle et de Philosophie à l’Université catholique du Sacré Cœur et à l’Institut Supérieur des Assistant Educateurs à Milan. Entre 1984 à 2002, il travaille au sein de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, au Vatican. Pendant cette période il sera professeur d’Histoire de la Philosophie grecque à l’Université pontificale Regina Apostolorum à Rome (1988-1989). En 2002, Mgr Francesco Follo est nommé Observateur permanent du Saint Siège auprès de l’UNESCO et de l’Union Latine et Délégué auprès de l’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites). Depuis 2004, Mgr Francesco Follo est également membre du Comité scientifique du magazine Oasis (magazine spécialisé dans le dialogue interculturel et interreligieux). Mgr Francesco Follo est Prélat d’Honneur de Sa Sainteté depuis le 27 mai 2000.

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