Décrets du 17 mars 2021 @CauseSanti

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Trois religieuses italiennes victimes du virus Ebola en RDC

Des religieuses de l’Institut Palazzolo

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Les vertus héroïques de trois religieuses missionnaires italiennes appartenant à l’Institut Palazzolo, mortes en 1995 suite à l’épidémie d’Ébola en République démocratique du Congo (alors Zaïre) ont été reconnues par le pape François lors d’une audience accordée au cardinal Marcello Semeraro le 17 mars 2021.

Il s’agit des Sœurs Annelvira Ossoli (Celeste Maria), Vitarosa Zorza (Maria Rosa), Danielangela Sorti (Anna Maria). La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à leur béatification.

Le pape a approuvé en tout la publication de sept décrets de la Congrégation pour les causes des saints pour les « vertus héroïques » de sept baptisés.

Les vertus héroïques de trois autres sœurs – missionnaires de la même Congrégation en République démocratique du Congo, également décédées d’Ébola en 1995 – ont été reconnues par le pape François le 20 février 2021.

Annelvira Ossoli

Soeur Annelvira Ossoli @causesanti

Soeur Annelvira Ossoli @causesanti

Annelvira Ossoli (née Céleste Maria) est née à Orzivecchi (Brescia, Italie) le 26 août 1936, lit-on dans sa biographie publiée en italien sur le site de la Congrégation pour les causes des saints. À l’âge de 14 ans, elle commence à travailler comme tricoteuse, mais, après trois ans, elle décide de rejoindre la Congrégation des Sœurs des pauvres. Envoyée à Rome en 1958, elle obtient le diplôme d’infirmière professionnelle. Pendant deux ans, il effectue le service pastoral à Milan, dans une maison de retraite gérée par l’Institut.

En 1961, elle est envoyée à Kikwit (République démocratique du Congo) où, le 25 mars 1962, elle fait sa profession perpétuelle. En 1967, elle retourne en Italie où elle reprend ses études à l’Université de Rome, obtenant une spécialisation en obstétrique en 1969. De retour au Congo la même année, elle est envoyée à Kisangani, à la périphérie de Kinshasa et, en 1977, à Kikwit comme supérieure. En 1992, elle est nommée supérieure de la province d’Afrique et s’installe à Limete, un district de Kinshasa, où se trouve la maison provinciale.

Lorsqu’elle apprend les conditions graves dans lesquelles vit et travaille la Servante de Dieu Floralba Rondi, elle quitte Kinshasa pour l’assister et, après la mort de cette dernière, elle reste à Kikwit pour assister les autres sœurs atteintes d’Ébola.

Infectée elle-même, elle est décédée à Kikwit le 23 mai 1995.

Vitarosa Zorza

Soeur Vitarosa Zorza @causesanti

Soeur Vitarosa Zorza @causesanti

Vitarosa Zorza (alias Maria Rosa) est née à Palosco (Bergame, Italie) le 9 octobre 1943. Après avoir fréquenté l’école primaire, elle commence à travailler à Telgate (Bergame) dans une entreprise de fabrication de poignées de parapluie. Parallèlement, elle participe à la vie de la paroisse, où elle enseigne le catéchisme aux enfants.

Après une expérience de travail à l’hôpital psychiatrique de Varèse, où elle rencontre les Sœurs des pauvres, en 1966, elle décide de rejoindre la même Congrégation. Le 25 mars 1969, après avoir fait sa profession temporaire de vœux religieux, elle est envoyée à Milan où, en 1971, elle obtient son diplôme de l’infirmière professionnelle.

En 1972, elle sert à Torre Boldone (Bergame) dans une maison de retraite. En même temps, elle obtient les certificats de « Qualification pour les fonctions de direction en soins infirmiers » et « Spécialisation en soins gériatriques ». Le 6 septembre 1975, à Bergame, elle fait sa profession perpétuelle et est envoyée à l’hôpital psychiatrique provincial de Varèse.

En 1982, les Supérieurs soutiennent son désir de partir en mission au service des plus pauvres et l’envoient à Kikwit (République Démocratique du Congo). Elle effectue un service pastoral dans la mission de Kingasani, une banlieue peuplée et populaire de Kinshasa. Le 2 mai 1995, en raison de l’épidémie d’Ébola qui éclate à Kikwit, elle s’y rend pour aider ses sœurs.

Infectée elle-même par le virus, elle est décédée le 28 mai 1995 à Kikwit (République démocratique du Congo).

Danielangela Sorti

Soeur Danielangela Sorti @causesanti

Soeur Danielangela Sorti @causesanti

Danielangela Sorti (alias Anna Maria) est née à Bergame (Italie) le 15 juin 1947, la plus jeune de treize enfants. L’enfance est marquée par la douleur: en 1955, son père meurt, l’année suivante sa mère et, en 1958, à la suite d’un accident, également un frère. Danielangela s’occupe de la gestion de la maison et des frères.

Très active et présente dans la vie paroissiale, elle commence à travailler tôt.

En 1965, à l’âge de dix-huit ans, elle se rend compte qu’elle est appelée à la vie consacrée. La famille accepte à contrecœur sa décision, au point de soumettre l’affaire au tribunal pour mineurs qui cependant reconnaît la maturité de la jeune femme.

Le 1er mars 1966, elle entre dans la Congrégation des Sœurs des pauvres, où, le 26 septembre 1968, elle fait sa profession temporaire de vœux religieux. Envoyée à Milan pour terminer ses études d’infirmière et d’infirmière en chef, elle obtient son diplôme en 1970.

Après avoir exprimé sa volonté de se mettre au service de la mission, elle est envoyée en 1978 en République démocratique du Congo, où elle passe ses premières années à Mosango. Elle exerce son activité d’infirmière de 1983 à 1991 à Kikimi-Kinshasa et, de 1991 à 1995, à Tumikia. Ici, lors de l’épidémie d’Ébola, elle propose son aide à la Servante de Dieu Floralba Rondi.

Elle a contracté un virus d’Ébola et est décédée à Kikwit le 11 mai 1995.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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