Les vertus héroïques de Mgr Mercurio Maria Teresi, archevêque de Monreale, en Italie, au XVIIIe s. (1742-1805), ont été reconnues par le pape François lors d’une audience accordée au cardinal Marcello Semeraro mercredi 17 mars 2021. La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à sa béatification.
Le pape a approuvé en tout la publication de sept décrets de la Congrégation pour les causes des saints pour les « vertus héroïques » de sept baptisés.
Mgr Mercurio Maria Teresi est né le 10 octobre 1742 à Montemaggiore Belsito.
Son éducation religieuse, lit-on dans sa biographie en italien publiée sur le site de la paroisse de Santa Rosalia de Monreale, a été « grandement influencée » par la présence des oncles prêtres don Antonino et don Filippo Teresi.
Il entreprend et termine ses études, y compris la théologie, au Collegio Massimo des jésuites à Palerme.
En avril 1765, il est ordonné prêtre à Cefalù et est nommé directeur spirituel et professeur de théologie morale au séminaire épiscopal de Cefalù.
Deux ans plus tard, il quitte le séminaire pour se consacrer « avec tout l’enthousiasme sacerdotal » aux saintes missions. « Depuis lors, l’idéal de sa vie était d’apporter la parole de Dieu aux quatre coins de la Sicile », ce qu’il fait pendant presque quarante années de sa vie « évangélisant les vastes diocèses » siciliens. « Il a payé cette entreprise difficile avec de grands sacrifices, des épreuves, des dangers et des malentendus de toutes sortes », souligne son biographe.
Bien que surchargé par le travail apostolique, Mgr Teresi écrit et publie divers ouvrages théologiques, ascétiques et historiques « enrichis par des pensées et des enseignements tirés des Pères et Docteurs de l’Église et des textes de la Sainte Écriture ».
En 1797, il est nommé curé de la paroisse de Montemaggiore Belsito pendant environ 5 ans.
La renommée de la sainteté du prêtre sicilien atteint les oreilles du roi Ferdinand III de Bourbon et de son épouse la reine Caroline qui souhaitent que P. Teresi soit prédicateur et confesseur de la cour royale. Ferdinand III est tellement conquis par sa parole et l’exemple de sa vie que, voulant le récompenser du bien fait parmi les membres de sa cour dans toute la Sicile, il lui demande ce qui lui tenait le plus. Mgr Teresi, spirituellement lié par une grande affection à la Compagnie de Jésus, demande le retour des Pères jésuites en Sicile et aussi la restauration de l’archidiocèse de Monreale, supprimé en 1775. Les deux faveurs lui ont été accordées et en 1803 obéissant le pape et le roi le prêtre accepte la charge d’évêque de Monreale.
« Malgré la fonction, lit-on dans sa biographie, il n’a pas modifié son style de vie apostolique, continuant à favoriser les pauvres. »
Il meurt le 18 avril 1805 à Monreale.
