Le pape François a présidé la messe anniversaire des 500 ans de l’arrivée du christianisme aux Philippines, à Saint-Pierre, ce dimanche 14 mars 2021, à 10h, IVe dimanche de carême, dimanche de la joie, de « Laetare », de la joie, comme l’expriment les ornements liturgiques roses.
Le pape a célébré la messe entouré du cardinal philippin Luis Antonio Tagle, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, du cardinal vicaire du pape pour Rome, Angelo De Donatis, et de prêtres de la communauté philippine de Rome.
Six représentants de cette communauté ont participé à la procession d’entrée en portant la Croix de Magellan et le « Santo Niňo », une représentation du Saint Enfant Jésus.
La « Croix de Magellan » est un croix en bois érigée par les explorateurs portugais et espagnols à leur arrivée sur l’île de Cebu (actuelles Philippines), comme le souhaitait Fernand de Magellan, le 21 avril 1521. Elle est protégée par une chapelle, jouxtant la basilique du Saint Enfant à Cebu.
La basilique du Saint Enfant a été construite à l’endroit où une sculpture représentant l’Enfant Jésus et appelée Santo Niño fut retrouvée par les explorateurs espagnols en 1565: elle avait été offerte par Fernand de Magellan à la reine de Cebu en 1521.
En 2017, on estimait à quelque 13 000 personnes la communauté philippine de Rome et elle a la réputation d’être la mieux organisée des communautés émigrées à Rome.
La célébration s’est déroulée en tagalog, en anglais et en italien. La prière prière universelle a été chantée en anglais notamment pour la sainteté des laïc, des travailleurs… être protégé des tremblements de terre… Et la chorale répondait en chantant: « Kyrie eleison »
Le pape a expliqué le mystère du Christ Sauveur. « Dieu a tant aimé le monde… c’est le coeur de l’Evangile (…). le fondement de notre joie (…). C’est Jésus le Fils que le Père nous a donné pour que nous ayons la vie (…). Jésus est le fondement de notre joie », a expliqué le pape, avant d’ajouter: « En Jésus élevé sur la croix, Il est venu lui-même pour nous guérir du poison qui donne la mort, il s’est fait péché pour nous sauver du péché. Dieu ne nous aime pas en paroles: il nous donne son Fils pour que quiconque le regarde et croit en lui soit sauvé. »
Il a aussi indiqué la tâche de l’Eglise: « Le désir de Dieu que personne ne soit perdu demande à l’Église de prendre soin de ceux qui sont blessés et vivent en marge. Si Dieu aime tant qu’il se donne à nous, l’Église a aussi cette mission: elle n’est pas envoyée pour juger, mais pour accueillir; non pas imposer mais semer; l’Église est appelée non pas à condamner mais à apporter le Christ qui est salut. »