Angélus du 27 déc. 2020, capture @ Vatican Media

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Famille: une Année pour réfléchir sur « Amoris laetitia » (traduction complète)

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Pour « une solidarité concrète »

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Le pape François promulgue une Année de la famille, une année de réflexion sur « Amoris laetitia » (19 mars 2021-26 juin 2022), pour aider les familles chrétiennes à devenir « le ferment d’une nouvelle humanité et d’une solidarité concrète et universelle ».

Le pape a annoncé la nouvelle avant la prière de l’angélus de ce dimanche de la Sainte Famille, ce 27 décembre 2020, depuis la bibliothèque privée du palais apostolique du Vatican.

Le pape François a rappelé les « trois paroles » nécessaires pour qu’une famille reste unie et il a invité à ne jamais finir la journée sans « faire la paix » quand on s’est disputé.

Radio Vatican en italien commente: « Pour les familles du monde, cette année représentera donc, dans les intentions du Pape, un chemin d’approfondissement du contenu du document, fruit des deux synodes sur la famille tenus en 2014 et 2015, signé le 19 mars et publié le 8 avril 2016. Un document dédié à l’amour dans la famille, comme le dit l’autographe qui l’accompagne, pour « le bien de toutes les familles et de toutes les personnes, jeunes et vieux ». »

Dans un tweet de ce dimanche, le pape résume son initiative en disant: « J’ai décidé de convoquer une année spéciale dédiée à la famille #Amorislaetitia, qui sera inaugurée en la prochaine solennité de saint Joseph. Confions à la Sainte famille de Nazareth ce chemin avec les familles du monde entier. »

Voici notre traduction, rapide, de travail, des paroles prononcées par le pape François en italien.

AB

Paroles du pape François avant l’angélus

Chers frères et sœurs, bonjour!

A quelques jours de Noël, la liturgie nous invite à fixer notre regard sur la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. C’est beau de réfléchir sur le fait que le Fils de Dieu ait voulu avoir besoin, comme tous les enfants, de la chaleur d’une famille. C’est précisément pour cette raison que la famille de Jésus, de Nazareth, est la famille-modèle, dans laquelle toutes les familles du monde peuvent trouver leur point de repère sûr et une inspiration sûre.

Le printemps de la vie humaine du Fils de Dieu a germé à Nazareth, au moment où il a été conçu par l’œuvre de l’Esprit Saint dans le sein virginal de Marie. Entre les murs hospitaliers de la maison de Nazareth s’est déroulée dans la joie l’enfance de Jésus, entourée de la sollicitude maternelle de Marie et du soin de Joseph, en qui Jésus a pu voir la tendresse de Dieu (cf. Lettre apostolique Patris corde, 2).

À l’imitation de la Sainte Famille, nous sommes appelés à redécouvrir la valeur éducative de la cellule familiale: elle doit être fondée sur l’amour qui régénère toujours les relations en ouvrant des horizons d’espérance. En famille, on peut faire l’expérience d’une communion sincère quand elle est une maison de prière, lorsque les affections sont sérieuses, profondes et pures, lorsque le pardon l’emporte sur les discordes, lorsque la dureté quotidienne de la vie est adoucie par une tendresse mutuelle et par une adhésion sereine à la volonté de Dieu.

De cette manière, la famille s’ouvre à la joie que Dieu donne à tous ceux qui savent donner avec joie. En même temps, elle trouve l’énergie spirituelle pour s’ouvrir à l’extérieur, aux autres, au service de ses frères, à la collaboration pour la construction d’un monde toujours nouveau et meilleur; capable pour cela de se faire porteuse de stimuli positifs; la famille évangélise par l’exemple de sa vie.

C’est vrai, en famille, il y a des problèmes, et aussi parfois on se dispute: « Père, je me suis disputé.. » Mais, on est humains, on est faibles, et tous on a ce fait que nous nous disputons en famille. Je vais vous dire une chose: si on se dispute en famille, que la journée ne finisse pas sans qu’on ait fait la paix. « Oui, je me suis disputé », mais avant de finir la journée, fais la paix. Et tu sais pourquoi? Parce que la guerre froide du lendemain est très dangereuse. Cela n’aide pas.

Et puis en famille, il y a trois paroles,  trois paroles à toujours garder: « Est-ce que je peux? Merci. Excuse-moi. » « Est-ce que je peux? » Pour ne pas être envahissant dans la vie des autres. « Est-ce que je peux faire ceci, il te semble que je puisse faire cela? » « S’il te plaît. » Toujours. Ne pas être envahissant. « Est-ce que je peux? » la première parole. « Merci! » tant d’aide, tant de services qu’on se rend en famille. Toujours remercier: « Merci! » La gratitude, c’est le sang de l’âme noble. « Merci! » Et puis la plus difficile à dire: « Excuse-moi! » Parce qu’il nous arrive toujours de faire des choses pas bien. Et si souvent quelqu’un se sent offensé pour cela. « Excuse-moi! Excuse-moi! » N’oubliez pas les trois paroles: « Est-ce que je peux? Merci! Excuse-moi! » Si dans une famille, dans l’environnement familial, il y a ces trois paroles, la famille va bien.

C’est à l’exemple d’évangéliser par la famille que nous appelle la fête d’aujourd’hui en nous proposant à nouveau l’idéal de l’amour conjugal et familial, comme cela a été souligné dans l’Exhortation apostolique Amoris laetitia, dont le 5e anniversaire de promulgation sera le 19 mars prochain.

Et il y aura une année de réflexion sur Amoris laetitia, et ce sera une occasion pour approfondir les contenus du document [19 mars 2021-juin 2022].

Ces réflexions seront mises à la disposition des communautés ecclésiales et des familles pour les accompagner dans leur cheminement. Dès maintenant, j’invite tout le monde à adhérer aux initiatives qui seront promues au cours de cette Année et qui seront coordonnées par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.

Confions à la Sainte Famille de Nazareth, en particulier à saint Joseph, époux et père plein de sollicitude, ce cheminement avec des familles du monde entier.

Que la Vierge Marie, à qui nous nous adressons maintenant par la prière de l’angélus, obtienne aux familles du monde entier d’être de plus en plus fascinées par l’idéal évangélique de la Sainte Famille, afin de devenir le ferment d’une nouvelle humanité et d’une solidarité concrète et universelle.

Copyright – Traduction de Zenit, Anita Bourdin

 

 

 

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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