Antonio Seghezzi @ Congrégation pour les causes des saints

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Italie: l’héroïsme du p. Antonio Seghezzi, opposant au fascisme, mort à Dachau

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Torturé, condamné à 5 ans de travail en Allemagne

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Le pape François a autorisé la publication de 8 décrets lors d’une audience accordée au cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, hier, lundi 21 décembre 2020, dont le martyre du juge italien Rosario Livatino et les « vertus héroïques » de 7 baptisés de trois pays: d’Espagne (Vasco de Quiroga, évêque de Michoacán, Antonio Vincenzo González Suárez, prêtre diocésain), d’Italie et de République tchèque.

Parmi les Italiens, Antonio Seghezzi, opposant au fascisme, mort à Dachau, dont la Congrégation pour les causes des saints publie cette biographie:

« Antonio Seghezzi, prêtre diocésain, pasteur capable de suivre ses enfants, se tenant à leurs côtés notamment lors de choix difficiles, cultivant un dialogue fait d’attention et de sollicitude, accompagnant spirituellement les jeunes par des lettres et de longues conversations.

Le p. Antonio Seghezzi était avant tout un prêtre qui aimait son troupeau, constitué de jeunes passionnés par la fraîcheur de l’Evangile. « La plus belle action catholique que je ferai… sera de me donner tout entier », écrivait Don Antonio lorsqu’il était assistant diocésain de l’Action Catholique, charge qui lui avait été confiée par l’évêque de Bergame, Mgr Adriano Bernareggi.

Né à Premolo, dans la province de Bergame, le 26 août 1906, il entre au séminaire à onze ans et devient prêtre en 1929. D’abord enseignant, puis chapelain militaire en Erythrée, il entre en 1935 dans l’Action Catholique où grandit son engagement spirituel et sa générosité sacerdotale. Sa vie faite de radicalité évangélique parle pour lui.

Son chemin se heurte à la violence du fascisme, après l’armistice du 8 septembre 1943, lorsqu’il choisit « la route des montagnes » pour rester aux côtés de tous les jeunes qui s’y réfugiaient. « Il n’incitait pas à la résistance active, explique don Mario Benigni, son compagnon de prison en Allemagne, mais à une résistance passive ».

Entretemps, pour cette raison, les fascistes menacent les prêtres et l’Action Catholique de représailles ; sur le conseil de son évêque, il se livre spontanément et se laisse arrêter le 4 novembre 1943.

Aussitôt malmené et torturé, jugé et condamné à cinq ans de travail obligatoire en Allemagne, qui sont ensuite ramenés à trois ans, il est déporté et contraint aux travaux forcés dans une usine de munitions à Löpsingen.

Le 23 avril 1945, désormais malade, il est transféré au camp de Dachau. Sa santé se détériore et il meurt le 21 mai 1945, après la libération du camp et à la veille de son retour en Italie. Sa dépouille ne sera retrouvée qu’en 1952 ; elle a été transférée en Italie et depuis 2006, il repose dans l’église paroissiale de Premolo, son village natal. »

 

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Hélène Ginabat

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