Enfants à l'école © Réseau mondial de prière du pape

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L’éducation est un acte d’espérance, affirme le pape

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Message au lancement de la Mission 4.7

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« L’éducation est toujours un acte d’espérance qui regarde vers l’avenir à partir du présent », affirme le pape François dans un message vidéo adressé aux participants au Youth Symposium pour le lancement de la Mission 4.7 et du Pacte mondial pour l’éducation, organisé au Vatican ces 16-17 décembre 2020.

Le pape appelle de ses vœux « une nouvelle éducation qui promeuve la transcendance de la personne humaine, le développement humain intégral et durable, le dialogue interculturel et religieux, la protection de la planète, les rencontres pour la paix et l’ouverture à Dieu ».

Il salue la Mission 4.7 (du nom de la Cible 4.7 des Objectifs de développement durable) comme une « opportunité unique pour que les gouvernements et la société civile du monde s’unissent dans l’espérance comme dans l’action pour une nouvelle éducation ».

Traduction du Message vidéo

Mesdames et Messieurs,

L’éducation est toujours un acte d’espérance qui regarde vers l’avenir à partir du présent. Il n’existe pas d’éducation statique. La réunion de ce jour, à la Casina Pio IV est un acte d’espérance et de solidarité générationnelle, d’espérance et de solidarité intergénérationnelle. Les jeunes leaders et les éducateurs du monde entier se réunissent de tous les coins du monde pour promouvoir un nouveau type d’éducation, qui permette de dépasser la mondialisation actuelle de l’indifférence et la culture du déchet.

Deux grands maux de notre culture : l’indifférence et le déchet. Cette année a été une année extraordinaire de souffrance à cause de la pandémie de Covid-19, une année d’isolement forcé et d’exclusion, d’angoisse et de crises spirituelles ainsi que celle d’un grand nombre de morts et d’une crise éducative sans précédent. Plus d’un milliard d’enfants ont été confrontés à des interruptions dans leur éducation. Des centaines de millions d’enfants sont restés en arrière en matière de développement social et cognitif. Et en de nombreux endroits, les crises biologique, psychique et économique ont été très aggravées par les crises politiques et sociales connexes.

Vous vous êtes réunis aujourd’hui dans un acte d’espérance ; un acte d’espérance afin que les impulsions de haine, de divisions et d’ignorance puissent être et soient surmontées à travers un nouveau et bon climat, disons un nouveau et bon climat d’opportunités éducatives basées sur la justice sociale et sur l’amour mutuel, un nouveau Pacte mondial pour l’éducation, déjà lancé en octobre avec certains d’entre vous. Avant tout, je vous remercie de vous être réunis aujourd’hui pour faire grandir nos espoirs et nos plans communs pour une nouvelle éducation qui promeuve la transcendance de la personne humaine, le développement humain intégral et durable, le dialogue interculturel et religieux, la protection de la planète, les rencontres pour la paix et l’ouverture à Dieu.

Les Nations Unies offrent une opportunité unique pour que les gouvernements et la société civile du monde s’unissent dans l’espérance comme dans l’action pour une nouvelle éducation. Je cite avec plaisir le message de reconnaissance de saint Paul VI aux Nations Unies, qui disait ceci : « Messieurs, vous avez accompli et vous accomplissez une grande œuvre : l’éducation de l’humanité à la paix. L’ONU est la grande école pour cette éducation ». La Constitution de l’UNESCO, adoptée en 1945, au terme de la tragédie de la Seconde guerre mondiale, reconnut que, « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ». Il y a soixante-quinze ans, les fondateurs de l’UNESCO demandèrent de « garantir à tous le droit complet et identique à l’éducation, la libre recherche de la vérité objective et le libre échange des idées et des connaissances… en vue d’une meilleure compréhension et d’une connaissance plus précise et plus réelle de leurs [des peuples] coutumes respectives » (Préambule).

A notre époque, où le Pacte éducatif mondial est rompu, je vois avec satisfaction que les gouvernements se sont à nouveau engagés à mettre en pratique ces idées à travers l’adoption de l’Agenda 2030 et des Objectifs de Développement durable de l’ONU, en synergie avec le Pacte mondial pour l’éducation.

Au centre des Objectifs de développement durable, il y a la reconnaissance du fait que l’éducation de qualité pour tous est une basse nécessaire pour protéger notre maison commune et promouvoir la fraternité humaine. Comme le Pacte mondial pour l’éducation, de même, l’objectif 4 engage également de manière fondamentale tous les gouvernements à « garantir une instruction de qualité inclusive et paritaire et à promouvoir des opportunités d’apprentissage permanent, et ceci pour tous ». Le Pacte mondial pour l’éducation et la Mission 4.7 travailleront ensemble pour la civilisation de l’amour, la beauté et l’unité. Permettez-moi de vous dire que j’espère que vous serez les poètes d’une nouvelle beauté humaine, une nouvelle beauté fraternelle et amicale, ainsi que de la protection de la terre que nous foulons. N’oubliez pas les personnes âgées et les grands-parents porteurs des valeurs humaines les plus déterminantes. Merci pour ce que vous faites et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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