Pour recevoir la « paix », la « force » de Jésus à Noël, « il faut nous sentir petits, pauvres et humbles comme les personnages de la crèche », a souligné le pape François ce 11 décembre 2020, quelques heures avant l’inauguration de la crèche et du sapin Place Saint-Pierre.
En recevant les donateurs de ces deux « signe d’espérance pour les romains et pour les pèlerins », le pape a invité à méditer sur la crèche qui parle de la “bonne” pauvreté : « En contemplant la sainte Famille et les différents personnages, nous sommes attirés par leur humilité désarmante. »
« Au milieu des souffrances de la pandémie, Jésus, petit et sans défense, est le “Signe” que Dieu donne au monde », a encore assuré le pape dans son discours dont voici notre traduction.
Cette année, le sapin et ses décorations sont offertes par la Slovénie – pour les 30 ans de son Indépendance – et la crèche monumentale en céramique, créée dans les années 1960-1970, vient de Castelli, dans les Abruzzes.
Discours du pape François
Chers frères et sœurs !
Vous êtes venus pour la remise officielle du sapin de Noël et de la crèche installés Place Saint-Pierre ; je vous souhaite une cordiale bienvenue et je vous remercie pour votre présence. Je salue la délégation de la République de Slovénie, guidée par le ministre des Affaires étrangères, accompagnée par le cardinal Rodé et par l’archevêque de Maribor et composée d’autres ministres, ambassadeurs et personnalités distinguées. La Slovénie a en effet donné le majestueux sapin rouge, choisi dans les bois de Kočevje. Et je salue la délégation du diocèse de Teramo-Atri, avec l’évêque Mgr Lorenzo Leuzzi et de nombreuses autorités civiles : la crèche monumentale en céramique vient de votre terre, précisément de Castelli. L’inauguration de ces deux “icônes” de Noël aura lieu cet après-midi. Ils n’ont jamais été autant que cette année un signe d’espérance pour les romains et pour les pèlerins qui auront la possibilité de venir les admirer.
Le sapin et la crèche aident à créer le climat de Noël propice à vivre avec foi le mystère de la Naissance du Rédempteur. Dans la crèche, tout parle de la “bonne” pauvreté, la pauvreté évangélique, qui nous rend bienheureux : en contemplant la sainte Famille et les différents personnages, nous sommes attirés par leur humilité désarmante. La Vierge Marie et saint Joseph sont venus de Nazareth jusqu’à Bethléem. Il n’y a pas de place pour eux, pas même une petite salle (cf. Lc 2,7); Marie écoute, observe et protège tout dans son cœur (cf. Lc 2,19.51). Joseph cherche un lieu à adapter pour elle et pour l’Enfant qui va naître. Les pasteurs sont protagonistes dans la crèche, comme dans l’Evangile. Ils vivent en plein air. Ils veillent. L’annonce des Anges est pour eux, et ils vont tout de suite chercher le Sauveur qui est né (cf. Lc 2,8-16).
La fête de Noël nous rappelle que Jésus est notre paix, notre joie, notre force, notre réconfort. Mais, pour accueillir ces dons de grâce, il faut nous sentir petits, pauvres et humbles comme les personnages de la crèche. Cette année aussi à Noël, au milieu des souffrances de la pandémie, Jésus, petit et sans défense, est le “Signe” que Dieu donne au monde (cf. Lc 2,12). Signe admirable, comme le disent les premiers mots de la Lettre sur la crèche que j’ai signée il y a un an à Greccio. Cela nous fera du bien de la relire ces jours-ci.
Chers tous, merci de tout cœur ! Y compris à ceux qui n’ont pas pu être présents, ainsi qu’à ceux qui ont collaboré au transport et à l’installation du sapin et de la crèche. Que le Seigneur vous récompense pour votre disponibilité et votre générosité. Je vous exprime mes vœux pour une fête de Noël pleine d’espérance, et je vous demande de les apporter aussi dans vos familles, et à tous vos concitoyens.
Je vous assure de ma prière et je vous bénis. Et vous aussi, s’il vous plaît, priez pour moi. Joyeux Noël !
Traduction de Zenit, Anne Kurian-Montabone