Le pape François érige le Réseau Mondial de Prière du Pape – qui diffuse ses intentions de prière mensuelles – en Fondation vaticane, a annoncé le Saint-Siège ce 3 décembre 2020. Un mouvement qui lui est « cher », confie le pape, et qui aura donc désormais son siège au sein du petit Etat.
La structure – anciennement Apostolat de la prière, né en France le 3 décembre 1844, pour la fête de saint François-Xavier – reste confiée aux jésuites. Le p. Frederic Fornos, jésuite français, en est nommé le directeur international.
Le but de la Fondation sera « de coordonner et d’animer le vaste mouvement spirituel qui accueille et diffuse les intentions » du pape chaque mois. Le Réseau mondial de prière gère notamment l’application « Click to pray », ainsi que « La vidéo du pape ». Fondé par le prêtre jésuite François-Xavier Gautrelet, sur la spiritualité du Sacré-Cœur de Jésus, il a aussi donné naissance en 1915 au Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ).
Dans un chirographe signé du 17 novembre, le pape rappelle qu’il avait auparavant institué le Réseau comme « œuvre pontificale » afin de souligner « le caractère universel » de son apostolat et pour insister sur la nécessité « de prier toujours plus et avec sincérité de cœur ».
Il érige à présent « la Fondation Réseau Mondial de Prière du Pape en personnalité canonique et vaticane », dont les statuts entreront en vigueur le 17 décembre 2020.
Le RMPP, peut-on lire dans ces statuts, propose aux catholiques un parcours spirituel appelé « Le Chemin du Cœur », avec deux dimensions : « compassion pour le monde et pour les êtres humains » ; « communion avec la mission du Fils ».
Le pape « confie à la Fondation la mission de faire connaître, promouvoir et encourager la prière à ses intentions ». Cette dernière est « responsable de leur diffusion dans le monde entier ». Les personnes qui accueillent et prient sortent ainsi de la « globalisation de l’indifférence » et s’ouvrent à « la compassion pour le monde ».
La Fondation, d’un patrimoine initial de 150.000€ et 280.000$, est soumise directement à l’autorité du pape, qui la gouverne à travers la Secrétairerie d’Etat. Elle aura un Conseil d’administration constitué de 5 membres dont un représentant de la Secrétairerie d’Etat et trois proposés par le Supérieur général de la Compagnie de Jésus.