Le pape François a invité à sortir de la vision de l’Eglise comme d’un parti politique, à l’audience générale qu’il présidait ce 25 novembre 2020 dans la bibliothèque du palais apostolique. Il a donné quatre piliers permettant de jauger de la bonne santé de la vie des communautés chrétiennes.
Dans sa catéchèse sur la prière, il a exprimé sa « grande tristesse » de voir « certaines communautés qui, avec de la bonne volonté, se trompent de chemin, parce qu’elles pensent faire l’Eglise avec des rassemblements, comme si c’était un parti politique: la majorité, la minorité, que pense celui-là, celui-ci, l’autre… »
« Je me demande, a ajouté le pape : où est l’Esprit ? Où est la prière ? Où est l’amour communautaire ? Où est l’Eucharistie ? » Et de prévenir : « Sans ces quatre coordonnées, l’Eglise devient une société humaine, un parti politique – majorité, minorité –, on fait les changements comme s’il s’agissait d’une entreprise, par majorité ou minorité… Mais ce n’est pas l’Esprit Saint. »
« Si l’Esprit manque, a-t-il estimé, nous serons une belle association humanitaire, de bienfaisance, c’est bien, c’est bien, également un parti, disons ainsi, ecclésial, mais il n’y a pas l’Eglise… Si l’Esprit Saint manque… il n’y a pas l’Eglise. Il y a un beau club d’amis, c’est bien, avec de bonnes intentions, mais il n’y a pas l’Eglise. »
L’Eglise « grandit non par prosélytisme, comme n’importe quelle entreprise, mais par attraction », a affirmé le pape François : « N’oublions jamais cette parole de Benoît XVI. »