"Yes to life" congrès du Dicastère pour les laïc, la famille et la vie © Vatican Media

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Argentine: « Tous et toutes dans la rue pour défendre la vie! » encourage le pape François

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Le oui à la vie, « une question d’éthique humaine »

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L’avortement ce n’est pas « une question essentiellement religieuse », mais « une question d’éthique humaine », explique le pape François dans une lettre  du 20 novembre 2020 en réponse aux femmes d’un quartier pauvre  – « villa » – de Buenos Aires (Argentine) qui lui ont demandé d’intercéder contre le projet d’interruption volontaire de grossesse qui sera débattu au Congrès argentin.
Une question avant tout  éthique
Ce sont des habitantes du quartier Rodrigo Bueno, et la lettre est publiée sur la page Facebook de la Chapelle « Notre Dame des Miracles de Caacupé » de ce quartier.

« Merci beaucoup pour votre courrier et pour la lettre des dames », a déclaré le Pape dans une lettre manuscrite qu’il leur a fait parvenir par l’intermédiaire de la députée nationale Victoria Morales Gorleri (Pro), et par laquelle il répond à la demande des femmes de la « villa » d’intervenir dans le débat.

« Merci aux personnes qui vous font parvenir ma lettre, en particulier à Mesdames Marcela Errecalde et Vicky Morales Gorleri. Et le samedi 28, allons tous et toutes dans la rue pour défendre la vie! », dit le pape en faisant allusion à une prochaine Marche pour la vie.

Le pape salue l’initiative de ces femmes: « Merci beaucoup pour votre courrier et pour la lettre des dames. Ce sont vraiment des femmes qui savent ce qu’est la vie. Dites-leur que j’admire leur travail et leur témoignage. Je les remercie du fond du cœur pour ce qu’elles font et qu’elles continuent! La patrie est fière d’avoir de telles femmes. »

C’est là que le pape ajoute, toujours de sa main: « Et sur le problème de l’avortement, gardez à l’esprit qu’il ne s’agit pas avant tout d’une question religieuse mais d’une question d’éthique humaine, préalable à toute confession religieuse. »

« Et il est bon de se poser les deux questions », ajoute le pape, en quelque sorte pour un examen de conscience: « Est-il juste d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème? Est-il juste d’engager un tueur à gages pour résoudre un problème? »

« Merci pour tout ce que vous faites. N’oubliez pas, s’il vous plaît, de prier pour moi. Je le fais pour vous. Salutations à votre mari et à votre fille. Que Jésus vous bénisse et que la Sainte Vierge prenne soin de vous. Fraternellement,
Franciscus. »

Un débat « inopportun »

Selon le quotidien La Nación (Elisabetta Piqué), le Conseil national d’administration de l’Alliance chrétienne des Églises évangéliques de la République argentine (Aciera) a publié une déclaration intitulée: «L’avortement: un débat inopportun, encore une fois».

Aciera a rappelé que l’Argentine « avait été amenée à débattre de cette initiative en 2018″ et qu ‘ »après une analyse longue et approfondie, les sénateurs du Congrès ont dit non », « qu’elle ne pouvait pas devenir une loi car il y avait une majorité contre son approbation « .

La même source indique que « des études et des sondages plus récents indiquent clairement » que « plus de 50% des citoyens considèrent que ce n’est pas le bon moment » pour traiter du sujet.

« La société appelle à l’union et à la cohésion pour cette période difficile », a averti l’organisation: « nous devons être à la hauteur de ce moment historique que nous devons traverser, aussi unis que possible ».

Samedi 28 prochain, à 15 heures, une marche aura lieu pour «une fois de plus à exprimer notre défense des droits de l’enfant à naître, pour la non-interruption du cycle de vie et à dire avec émotion que nous sommes une majorité qui demande à être entendue».

« En tant que pasteurs, nous devons accompagner cette majorité qu’il faut écouter. Encore une fois »: « cette majorité a déjà dit NON et dira encore NON. Dans chaque place, parc, quartier et sans arrêt ».

 

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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