« Merci beaucoup pour votre courrier et pour la lettre des dames », a déclaré le Pape dans une lettre manuscrite qu’il leur a fait parvenir par l’intermédiaire de la députée nationale Victoria Morales Gorleri (Pro), et par laquelle il répond à la demande des femmes de la « villa » d’intervenir dans le débat.
« Merci aux personnes qui vous font parvenir ma lettre, en particulier à Mesdames Marcela Errecalde et Vicky Morales Gorleri. Et le samedi 28, allons tous et toutes dans la rue pour défendre la vie! », dit le pape en faisant allusion à une prochaine Marche pour la vie.
Le pape salue l’initiative de ces femmes: « Merci beaucoup pour votre courrier et pour la lettre des dames. Ce sont vraiment des femmes qui savent ce qu’est la vie. Dites-leur que j’admire leur travail et leur témoignage. Je les remercie du fond du cœur pour ce qu’elles font et qu’elles continuent! La patrie est fière d’avoir de telles femmes. »
C’est là que le pape ajoute, toujours de sa main: « Et sur le problème de l’avortement, gardez à l’esprit qu’il ne s’agit pas avant tout d’une question religieuse mais d’une question d’éthique humaine, préalable à toute confession religieuse. »
« Et il est bon de se poser les deux questions », ajoute le pape, en quelque sorte pour un examen de conscience: « Est-il juste d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème? Est-il juste d’engager un tueur à gages pour résoudre un problème? »
« Merci pour tout ce que vous faites. N’oubliez pas, s’il vous plaît, de prier pour moi. Je le fais pour vous. Salutations à votre mari et à votre fille. Que Jésus vous bénisse et que la Sainte Vierge prenne soin de vous. Fraternellement,
Franciscus. »
Un débat « inopportun »
Selon le quotidien La Nación (Elisabetta Piqué), le Conseil national d’administration de l’Alliance chrétienne des Églises évangéliques de la République argentine (Aciera) a publié une déclaration intitulée: «L’avortement: un débat inopportun, encore une fois».
Aciera a rappelé que l’Argentine « avait été amenée à débattre de cette initiative en 2018″ et qu ‘ »après une analyse longue et approfondie, les sénateurs du Congrès ont dit non », « qu’elle ne pouvait pas devenir une loi car il y avait une majorité contre son approbation « .
La même source indique que « des études et des sondages plus récents indiquent clairement » que « plus de 50% des citoyens considèrent que ce n’est pas le bon moment » pour traiter du sujet.
« La société appelle à l’union et à la cohésion pour cette période difficile », a averti l’organisation: « nous devons être à la hauteur de ce moment historique que nous devons traverser, aussi unis que possible ».
Samedi 28 prochain, à 15 heures, une marche aura lieu pour «une fois de plus à exprimer notre défense des droits de l’enfant à naître, pour la non-interruption du cycle de vie et à dire avec émotion que nous sommes une majorité qui demande à être entendue».
« En tant que pasteurs, nous devons accompagner cette majorité qu’il faut écouter. Encore une fois »: « cette majorité a déjà dit NON et dira encore NON. Dans chaque place, parc, quartier et sans arrêt ».