Audience générale du 29 avril 2020 © Vatican Media

Audience générale du 29 avril 2020 © Vatican Media

« Il ne doit plus y avoir d’abus » ni à l’intérieur ni à l’extérieur de l’Église, martèle le pape

Print Friendly, PDF & Email

« Un temps pour changer »

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

« Il ne doit plus y avoir d’abus – qu’ils soient sexuels, ou de pouvoir et de conscience – que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Église », martèle le pape François dans le livre d’entretien Un temps pour changer, écrit par le journaliste Austen Ivereigh. Il réaffirme son « engagement inexorable »

Dans cet ouvrage qui paraîtra en français le 2 décembre 2020 aux éditions Flammarion, le pape salue « les victimes et leurs familles, qui, malgré leur douleur, ont pu mener à bien leur lutte pour la justice et contribuer à alerter et à guérir la société de cette perversité ».

Il exprime sa « tristesse » et sa « honte » pour les abus commis par des membres de l’Église. Rappelant les « mesures importantes » prises par le Saint-Siège pour éradiquer les abus, il condamne ce « péché de ceux qui croient avoir le droit de posséder les autres, qui ne reconnaissent aucune limite et qui, sans nulle vergogne, croient pouvoir les utiliser comme ils le souhaitent ». « Dans l’Église, ce sentiment de droit est le cancer du cléricalisme », assène-t-il.

Le pape note « le même réveil dans toute la société » : « dans le mouvement #MeToo, dans les nombreux scandales autour des politiciens puissants et riches, des magnats des médias et des hommes d’affaires – prédateurs de leur peuple ». Et il pointe du doigt l’état d’esprit commun à ces abuseurs : « s’ils peuvent avoir tout ce qu’ils veulent et quand ils le veulent, pourquoi ne pas profiter sexuellement de jeunes femmes vulnérables qui les admirent, désireuses de leur faire plaisir ? »

Cependant, ces réveils ne doivent pas être « manipulés et utilisés à des fins commerciales », prévient le pape François : « Exploiter, exagérer ou déformer un malheur pour en tirer un avantage politique ou social est également une forme grave d’abus qui révèle le mépris de la douleur des victimes. »

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel