Le cardinal Luis Antonio Tagle, président de Caritas Internationalis, encourage tous à lire l’encyclique Fratelli tutti dans son intégralité, car, explique-t-il, « le pape François apporte certaines de ses idées précédentes dans une nouvelle synthèse comme une réponse à la situation actuelle d’un monde fermé ».
C’est ce que le cardinal a dit en intervenant au cours d’un webinaire de Caritas Internationalis intitulé « Fratelli tutti, qu’est-ce que cela signifie pour le travail de Caritas? », indique Vatican News en anglais du 12 novembre 2020. L’objectif de ce webinaire était d’explorer comment l’encyclique Fratelli tutti du pape François peut devenir une réalité concrète pour les communautés du monde entier.
Le cardinal a souligné que l’encyclique du pape s’inspirait « toujours » « de la riche tradition biblique de l’Église et des enseignements – dogmatiques, moraux et sociaux – de l’Église ». « Joignons-nous à lui dans cette réflexion approfondie », a-t-il invité.
Les pauvres souffrent le plus
Le président de Caritas Internationalis a ensuite réfléchi aux « signes très tristes du manque d’amour » dont souffre notre monde. Il existe « de nombreuses manifestations d’un monde qui se referme sur lui-même », a-t-il dit. Dans ce monde clos, nous souffrons tous, mais les pauvres souffrent le plus, a ajouté le cardinal. Ce sont eux qui sont facilement oubliés, négligés, jetés; et « nous devrions être perturbés par les conséquences du monde fermé », car ce sont des conséquences pour les êtres humains, pour l’avenir et pour la création.
Le cardinal Tagle s’est arrêté ensuite sur deux points principaux évoqués dans l’encyclique : l’amour universel et la culture de la rencontre.
Le cardinal a expliqué que dans Fratelli tutti, l’image de la charité est celle de l’amour universel, car « c’est ainsi que Dieu aime. Dieu aime tout le monde ».
Engager un dialogue
L’amour universel, a poursuivi le cardinal Tagle, « pourrait facilement devenir un slogan »; mais l’universalité ne peut devenir vraie que si elle est accompagnée de rencontre et de concrétisation. « Le Saint-Père dit que si vous engagez un dialogue, vous devez également connaître votre identité afin qu’elle ne soit pas niée, et votre identité religieuse est sécurisée et ainsi vous êtes ouvert au dialogue interreligieux », a noté le cardinal.
Enfin, le président a noté quelques leçons que Caritas peut tirer de Fratelli tutti. Parmi elles, celle de se joindre au pape pour « être sensible au signes de la fermeture des cœurs, des mains, des esprits, des territoires et des cultures ». Ces signes sont très subtils, a-t-il conclu, mais l’encyclique nous demande « d’ouvrir les yeux et d’être sensibles et discerner ces menaces contre l’ouverture universelle ».