Prédication du p. Cantalamessa 2017 © L'Osservatore Romano

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Il est plus méritoire d’écouter la Parole de Dieu que de la proclamer, estime le p. Cantalamessa

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Le futur cardinal se confie à Radio Vatican

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Celui qui écoute la parole de Dieu a plus de mérite que celui qui la proclame, estime le p. Raniero Cantalamessa, qui sera créé cardinal par le pape François le 28 novembre 2020.

A 86 ans, le capucin est prédicateur de la Maison pontificale depuis 40 ans : il a été appelé à cette mission le 23 juin 1980 par Jean-Paul II. Ordonné prêtre en 1958 et diplômé en théologie à Fribourg, il est très proche du Renouveau charismatique et très engagé dans l’unité des chrétiens. Il vit dans l’Ermitage de l’Amour miséricordieux de Cittaducale, dans la province de Rieti, près d’une petite communauté de religieuses cloîtrées.

« Plus qu’une reconnaissance de ma personne, explique-t-il à Radio Vatican, il est évident que (ce cardinalat) est une reconnaissance de la Parole de Dieu, davantage le mérite de celui qui l’écoute que de celui qui la proclame. » Et le religieux de confier : « Je suis moi-même rempli d’admiration, non pas pour mes prédications mais pour ceux qui écoutent. Parce que si l’on pense qu’un pape comme Jean-Paul II, Benoît et même François trouvent le temps d’écouter un pauvre et simple frère capucin, c’est un exemple qu’ils donnent à toute l’Église, un exemple de leur estime de la Parole de Dieu. »

Le p. Cantalamessa a reçu de nombreux mails de voeux après l’annonce de son cardinalat, « notamment de la part de certains amis juifs » : « Cela m’a fait vraiment plaisir, assure-t-il, parce qu’une de mes passions a été de favoriser l’unité et le dialogue, surtout l’unité entre les chrétiens. »

Il exprime sa joie « de pouvoir être proche du pape et le soutenir par la prière et la Parole », et de participer au « grand engagement du pape François pour construire des ponts ».

Le religieux capucin rend hommage à une figure marquante de sa vie : « Celle du père Pasquale Rywalski qui était supérieur général lorsque le Seigneur m’a appelé à laisser l’enseignement universitaire pour me consacrer à la prédication. C’est à lui et à son discernement que je dois d’avoir fait ce choix qui m’a ensuite conduit à être prédicateur de la Maison pontificale et également à aller dans le monde entier prêcher les exercices spirituels, notamment l’année dernière aux évêques des États-Unis. C’était mon père spirituel et, à ce tournant particulier de ma vie, il a joué un rôle important. »

Evoquant la tonalité très franciscaine des 13 futurs cardinaux – qui comptent deux franciscains et un capucin – il souligne : « Le pape François apporte son style un peu partout. François est présent un peu partout, y compris dans la dernière encyclique qu’il a écrite. Mais je ne voudrais pas donner trop de poids au fait qu’il y ait, cette fois-ci, un certain nombre de franciscains ; dans le passé, il y a eu les jésuites. Je pense qu’il ne tient pas tellement compte de l’appartenance à des ordres religieux, mais plutôt à d’autres facteurs. »

C’est le p. Cantalamessa qui doit bientôt prêcher les prédications de l’Avent à la Curie romaine, traditionnellement chaque vendredi du mois de décembre.

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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